Bujumbura, le 11novembre 2013(COSOME )- La révision en cours de certaines dispositions de la constitution de la République du Burundi du 18 mars 2005 ne vise pas à permettre à l’actuel chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, de se représenter pour un troisième mandat « non autorisé » par la loi à la tête du pays, en 2015, annonce une déclaration du gouvernement rendue publique, lundi, en démenti aux allégations de l’opposition.
Un flou juridique subsiste cependant au niveau des limites des des mandats de l’actuel chef de l’Etat dont l’élection au suffrage universel indirect par le parlement, en 2005, « ne doit pas entrer en ligne de compte », dit-on du côté de la mouvance présidentiel.
En 2010, le président Nkurunziza a été élu, cette fois-là, au suffrage universel direct et peut donc « se représenter », en 2015, « sans violer la loi », soutient toujours la mouvance présidentielle.
Le 9 octobre dernier, un conseil des ministres avait été consacré à la révision de la loi fondamentale du moment et « aucun article en rapport avec les mandats présidentiels n’a été touché », rassure la déclaration du porte-parole et secrétaire général du gouvernement, Philippe Nzobonariba.
La déclaration explique encore que l’acte qui a été posé par le gouvernement s’appuie sur la constitution elle-même qui stipule, en son article 297, que « l’initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au Président de la République, après consultation du gouvernement, à l’assemblée nationale ou au sénat statuant à la majorité absolue des membres qui les composent».
L’autre motivation officielle est que le Burundi a signé le traité d’intégration au sein de la communauté est africaine (CEA) de libre échange et il était « impérieux » que certaines dispositions de la loi fondamentale actuelle soient harmonisées ou introduites pour une intégration régionale sous tous les aspects.
Le projet de loi révisé se trouve actuellement dans les méandres du parlement et l’une de ses principales innovations concernent la suppression des deux vice-présidences de la République pour les remplacer par un premier ministre plus responsable devant la représentation nationale.
Le projet n’inspire pas de craintes particulières de blocage au parlement où la mouvance présidentielle dispose d’une majorité plus que confortable, dit-on dans les milieux politiques à Bujumbura.
Poster un Commentaire