Kirundo(Nord du Burundi), le 15 novembre 2013 (COSOME)- Le conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD/FDD, au pouvoir) a ouvert mercredi au Centre Amahoro de Kirundo, une semaine dédiée à ses anciens combattants, a constaté sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME).
Contrairement aux habitudes, il n’y a pas eu de discours inaugural à l’intention des invités, à majorité membres du parti présidentiel.
Les invités ont suivi un documentaire relatant le déroulement de la guerre depuis 1993 jusqu’en 2003, date de la signature du cessez-le feu global entre le CNDD/FDD et le pouvoir de l’époque.
Le documentaire retrace la tactique de combat ou encore le ravitaillement des combattants durant du CNDD-FDD durant la décennie de guerre contre le pouvoir central en place à l’époque des faits.
Cette semaine du combattant se veut être un souvenir des durs moments vécus par les anciens rebelles mais aussi évaluer le pas déjà franchi depuis la signature du cessez-le, murmure-t-on dans les rangs du CNDD/FDD.
Les trois conseillers du gouverneur de province, drapés en uniformes du parti, étaient visibles à l’avant plan dans la salle.
Par contre, les membres des forces de l’ordre et de sécurité n’étaient pas présents aux cérémonies inaugurales de la journée nationale du combattant qui ira jusqu’au 16 novembre prochain.
Dans la rue, de petits groupes de curieux échangeaient sur l’opportunité d’organiser cette fête.
Un ancien sous-officier des ex-forces armées burundaises (ex-FAB), aujourd’hui à la retraite, a déploré, sous-couvert d’anonymat, que des combattants des autres mouvements rebelles et des ex-FAB ne sont pas associés à ces activités.
Les dix années de guerre civile ont emporté au moins 300.000 personnes, essentiellement des civils, et poussé en exil à l’intérieur et à l’extérieur du pays plus d’un million d’autres citoyens.
Les chiffres les plus mal connus sont ceux des victimes des combats au sein de l’armée régulière et des sept anciennes rébellions armées du pays.
JCN
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