Bujumbura, le 10 décembre 2013(COSOME)- L’ancien vice-président du Burundi et actuel numéro deux du front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU, opposition), Frédéric Bavugimvugira, a passé la première nuit de lundi à mardi derrière les barreaux à Mpimba, la prison centrale de Bujumbura, après avoir été inculpé, dans un premier temps, pour « adultère », apprend-on de source proche du prévenu.
Deux autres accusations pesaient sur lui, à savoir, une « tentative de corrompre des policiers qui l’auraient attrapé en « flagrant délit d’adultère » et pour « rébellion » contre les corps de sécurité.
La justice a fini par abandonner la charge d’adultère, faute d’accusateur, et l’ancien vice-président doit répondre de la tentative de corruption d’agents de l’ordre public, d’après l’un des avocats de la défense, Me Fabien Segatwa.
L’arrestation de cet opposant politique en vue intervient dans un contexte de tensions entre le pouvoir et l’opposition qui préparait une marche-manifestation, la veille, pour protester contre la révision « unilatérale » de la constitution en vigueur dans le pays et à l’approche des élections générales de 2015.
L’alliance des démocratiques pour le changement (ADC, opposition radicale) a renoncé provisoirement à la manifestation pour respecter la mémoire du défunt président sud africain et ancien médiateur dans le conflit burundais, Nelson Mandela.
De hauts responsables des différents corps de défense et de sécurité avaient menacé de faire respecter, par tous les moyens légaux, l’ordre public face au projet « insurrectionnel ».
Le maire de la ville de Bujumbura avait également refusé l’ordre de manifester aux opposants, en se fondant sur le fait que le parlement était disposé à ouvrir le dialogue sur le projet gouvernemental de révision constitutionnel.
Le président de l’ADC, Léonce Ngendakumana, a rejeté, mardi, l’offre de dialogue, en rappelant que le rôle du parlement est de voter des lois et de contrôler l’action gouvernementale.
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