Rutana (Sud- est du Burundi), le 14 décembre 2013 (COSOME)- Cassien Nduwimana, chef de la colline de Musongati, zone de Nyakuguma en commune de Gitanga, qui refusait depuis longtemps de comparaitre devant le tribunal de grande instance de Rutana pour répondre d’actes présumés de torture, a été arrêté par la police de Gitanga le 12 décembre 2013, lorsqu’il se rendait en réunion de sécurité, au chef- lieu de cette commune, a- t- on appris de sources judiciaires.
Cet administratif à la base, Cassien Nduwimana, est soupçonné d’être le principal commanditaire de la torture et des traitements dégradants infligés, dans la nuit de pâques de cette année, à Mme Consolate Nintunze, pour cause de « sorcellerie ».
Lors de son arrestation, la police de Gitanga était munie d’un mandat d’arrêt du parquet de Rutana et a, par la ensuite, conduit le prévenu au cachot avant de le transférer à Rutana pour interrogatoire.
Au cours de la 3ème audience publique de mardi le 10 décembre 2013, à laquelle il s’était absenté, le parquet de la République en province de Rutana avait déclaré devant les magistrats du siège que des convocations et des mandats d’arrêt avaient été envoyés à plusieurs reprises à Cassien Nduwimana, par l’intermédiaire du chef de poste de police de Nyakuguma et ce dernier refusait de les exécuter pour des raisons non encore connues.
Me Lambert Nigarura, de l’association chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT/ Burundi), qui suit de prêt ce dossier, s’était dit, ce jour- là, « très surpris » et « inquiet » par ce « dysfonctionnement » entre le parquet et la police à Rutana.
C’est pourquoi il avait demandé avec insistance au procureur du parquet de la République à Rutana d’user de toutes ses compétences pour faire respecter la loi pénale, en faisant arrêter et comparaitre Cassien Nduwimana.
Rappelons que parmi les quatre auteurs présumés de cette torture, sous l’ordre de Cassien Nduwimana, selon eux, deux sont détenus à la prison centrale de Rutana et deux autres sont libres de leurs mouvements et ne s’inquiètent de rien.
Tous les mis en cause seraient des membres présumés des « Imbonerakure », la jeunesse affiliée au parti au pouvoir, le conseil national de défense de la démocratie/ les forces de défense de la démocratie (CNDD/ FDD).
Soulignons que la prochaine audience publique a été fixée au 22 janvier 2014.
R.G.
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