La société civile s’engage à prendre une part active aux discussions sur la révision constitutionnelle

Bujumbura, le 17 décembre 2013(COSOME)- Les organisations membres du forum pour le renforcement des capacités de la société civile(FORSC) comptent dépêcher des délégués à un atelier des acteurs politiques sur les modalités de révision de la consitution à l’initiative du parlement burundais.
L’annonce a été faite, lundi, à une conférence de presse, par le président actuel du FORSC, Vital Nshimirimana.

Les 519 organisations membres du FORSC sont déjà engagées dans une campagne qu’elles ont nommée : « Ne touchez pas au consensus d’Arusha » duquel émane la constitution encore en vigueur dans le pays.

L’accord d’Arusha, en Tanzanie, a été signé en août 2000, pour ramener la paix et la réconciliation nationale après des années de guerre civile au Burundi.

Le projet révisé par le gouvernement et actuellement sur le bureau de l’assemblée nationale continue à susciter des remous au sein de l’opposition qui prête l’intention au pouvoir de vouloir cette révision afin de permettre un « troisième mandat » au chef de l’Etat actuel, Pierre Nkurunziza, lors des prochaines élections générales de 2015.

Un flou juridique persiste dans la constitution du moment quant au nombre de mandats présidentiels réellement autorisés pas la loi fondamentale, pendant que l’accord d’Arusha les limite plus clairement à deux.

Face à la menace de l’opposition réunie au sein de l’alliance des démocrates pour le changement(ADC) d’appeler à des manifestations de rue, l’assemblée nationale a pris dernièrement l’initiative de réunir les 19 et 20 décembre prochains, les différents acteurs pour discuter des voies et moyens de réviser la constitution de manière consensuelle en vue d’élections plus équitables et apaisées de 2015.

Les organisations de la société civile proposent que les discussions se focalisent surtout sur des aspects « urgents » relatifs au processus d’intégration régionale et à la bonne organisation des futures élections.

De façon générale, les organisations membres de la société civile ne comptent pas soutenir une révision constitutionnelle qui viserait à faciliter un troisième mandat présidentiel.

De même, le président du FORSC a réitéré l’opposition des organisations membres à une révision constitutionnelle qui aurait pour autres objectifs de réduire les attributions et pouvoirs actuels du Sénat, modifier les majorités délibératives au Parlement, créer des institutions aux missions conflictuelles ou sans attribution et maintenir un pouvoir judiciaire aux ordres de l’Exécutif.

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