Mwaro(centre du Burundi), le 14 décembre 2013 (COSOME)- Le Ministère de la Défense Nationale et des Anciens combattants est engagé dans une campagne de sensibilisation des représentants de tous les secteurs pour qu’à leur tour ils contribuent dans la sensibilisation de la population pour rehausser le quota des filles qui se font enrôler à l’armée au corps de défense.
C’est la raison d’être d’une journée de sensibilisation qui a été organisée ce vendredi 13 Décembre 2013 au Gite Gasumo à l’intention des représentants des service publics, privés, de la société civile, des confessions religieuses et des médias œuvrant en province Mwaro y compris les femmes parlementaires et sénateurs élues en province Mwaro. Elle était animée par des représentants du Ministère de la Défense Nationale et des Anciens combattants.
Selon le Conseiller Principal du Gouverneur, Monsieur KWIZERA Léonce, qui a ouvert les travaux, les filles adhèrent timidement au corps de défense alors que les Accords de paix d’Arusha prévoient 30% de femmes pour les postes de prises de décision y compris les corps de défense et de sécurité.
Selon Major NIZIGIYIMANA Oswald, qui animaient les travaux, a montré à l’assemblée présente que les prestations des filles et femmes à la FDN sont satisfaisantes au même titre que les hommes. Elles sont même appelées aux missions de maintien de la paix à l’étrange(en Somalie : 70 toutes catégories confondues), au Darfour (5 officiers), en Syrie (1 officier) et elles remplissent leurs missions convenablement.
Il est aussi revenu sur les statistiques du recensement général de la population qui montrent clairement que les femmes sont nombreuses par rapport aux hommes (52% pour les femmes contre 48% pour les hommes).Selon différentes interventions on a voulu savoir ce que le Ministère envisage faire afin d’inciter les filles à adhérer à ce corps devant les principaux défis qui sont les préjugés liés à la conception de la fille burundaise comparativement à son frère.
Côté physique et éducation de la fille burundaise. Sénateur NDUWIMANA Bernardine est revenu sur les animations contenant des mots grossiers et la plupart des fois on chante les noms des filles et cela peut être aussi à la base de cette faible adhésion.
L’animateur de la rencontre, Major NIZIGIYIMANA Oswald, a tenu à éclairé l’assemblée que la FDN est à l’œuvre à commencer par ces séances de sensibilisation qui seront faites dans tout le pays ; il a aussi souligné que la FDN a déjà intégré l’approche genre dans sa législation conformément à la Résolution 1325 qui parle de l’élimination de toute forme de discrimination basée sur le genre.
Le volet Développement basé sur le Genre étant confié au Major KWIZERA Flora (1ère à avoir adhéré au corps de défense) .Pour ce qui est des chansons ne respectant pas les mœurs il a répondu qu’on a évolué vers des chansons ecclésiastiques, que ceux qui le font sont encore en arrière.
Il est revenu sur la procédure suivie dans le recrutement, qu’on privilégie l’excellence mais aussi on doit tenir compte de l’aspect genre et ethnique conformément aux accords de paix d’Arusha.
Il y a eu un témoignage d’une fille officier répondant au nom de Lieutenant BUMARI qui a pu montrer que les filles et femmes militaires sont comme les autres contrairement à ce que pensent certaines opinions que ces dernières n’éprouvent pas de sentiments ou ne peuvent pas remplir convenablement le rôle de mères et de femmes. On reste fille ou femme comme les autres du monde civil selon la même source.
Malgré les efforts fournis, les effectifs des filles qui adhèrent à l’armée restent très faibles en témoignent les chiffres : 239 filles et femmes militaires sur 25000 hommes soit un taux de 0,9%.
La catégorie des officiers : 55 filles et femmes dont 17 en activité et 38 à l’ISCAM ; La catégorie des sous officiers : 29 en activité et 15 au centre d’instruction et la catégorie des femmes de troupe : 68 en activité et 72 au centre d’instruction. Signalons que la l’entrée à la catégorie des femmes de troupe remonte de 2009 avec l’entrée du FNL à l’armée.
L’augmentation des effectifs des filles qui entrent au corps de défense nécessite l’engagement de tout en chacun car on doit dépasser les défis liés à la culture burundaise disant que la fille n’est pas aussi forte que le garçon pour affronter l’armée.
On a aussi recommandé que ces séances de sensibilisation soient aussi organisées dans les écoles jusqu’aux écoles pour que le message parvienne aux premiers concernés.
HARINDOGO Josélyne
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