Les questions qui fâchent, comme le nombre de mandats présidentiels, ou encore les quotas ethniques à prévoir dans la future constitution de la république du Burundi, constituent, par contre, les points de divergences qui sont restés en suspens, reconnaît le rapport final des discussions.
Le climat sociopolitique s’était dangereusement dégradé ces derniers jours à la suite de la révision « unilatérale » de la constitution de 2005 au gouvernement, sans consultations préalables avec l’opposition qui a eu, à maintes reprises, à menacer de recourir à la rue pour faire entendre sa voie.
Le parlement burundais s’est, par la suite, fortement impliqué dans le rétablissement du dialogue entre les principaux acteurs politiques pour dégager un texte de loi fondamental plus consensuel.
Le chef de file de l’opposition extraparlementaire, Léonce Ngendakumana, a demandé, samedi, au parlement burundais d’aller de l’avant en considérant les points de divergence à mettre dans le projet constitutionnel tels qu’ils ont été convenus entre les différents acteurs politiques.
Du côté de la mouvance présidentielle, le leader du conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD), Pascal Nyabenda, a rassuré sur les compromis qui devront figurer dans le projet constitutionnel sur lequel le dernier mot reviendra, cependant, au parlement qui est dominé pour le moment par son parti au pouvoir.
Les observateurs politiques à Bujumbura, pour leur part, ont loué unanimement la reprise du dialogue national qui restait difficile depuis les dernières élections générales controversées de 2010 et espèrent enfin une préparation et une tenue de nouvelles consultations populaires plus « apaisées, inclusives, justes et démocratiques », à l’horizon 2015.
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