Une importante personnalité des Nations unies en visite de travail de cinq jours au Burundi

Bujumbura, le 14 janvier 2014(COSOME)- Le Président de la « Configuration Burundi » et Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Paul Seger, est arrivé, lundi, à Bujumbura, pour une visite de travail de cinq jours dans le pays, apprend-on de source diplomatique dans la capitale burundaise.

Un communiqué de presse du Bureau des nations unies(BNB) précise que le but de la visite de M.Seger est de « faire le point sur le suivi du processus de consolidation de la paix et la réalisation des engagements mutuels de la Conférence de Genève avec le gouvernement burundais, la société civile locale et les partenaires internationaux ».

En outre, la visite permettra à l’ambassadeur Seger de « cadrer son intervention devant le Conseil de sécurité des nations unies lors des discussions sur la situation au Burundi qui sont prévues le 28 janvier 2014 ».

La visite intervient à moins d’un mois de la fin du mandat du bureau des nations unies sur lequel pèsent des hypothèques de renouvellement.

Les milieux officiels à Bujumbura soutiennent que la présence massive des nations unies n’est plus d’actualité, maintenant que le Burundi « exporte » la paix par l’envoi de troupes militaires ailleurs dans le monde où le besoin sécuritaire se fait sentir.

Les autorités burundaises préconisent, à la place, le maintien d’une présence symbolique d’une « équipe-pays » qui ne donnerait pas l’impression que le Burundi reste fragile et ferait fuir les investisseurs étrangers.

Cette position a été déjà exprimée au plus haut niveau, par le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, lors d’une rencontre récente à Paris, en France, avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, en marge du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.

Certaines voies au sein de la société civile et des partis politiques de l’opposition soutiennent, par contre, la nécessité pour les Nations unies de maintenir et de renforcer leur présence, surtout à l’approche des élections générales de 2015.

Les relations, d’abord militaires, entre les nations unies et le Burundi s’étaient particulièrement accrues dans la foulée de la signature d’un accord global de cessez-le-feu, en 2004, qui a mis fin à près d’une décennie de guerre civile dans le pays.

Les nations unies se sont par la suite désengagées militairement pour ne maintenir sur place qu’une présence civile moyenne chargée d’aider à la consolidation de la paix retrouvée et à la reconstruction et la relance du développement socioéconomique national.

C’est dans ce cadre que les nations unies ont joué un rôle particulièrement actif de mobilisation des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux lors de la conférence des donateurs d’octobre dernier, à Genève, en Suisse.

Depuis, près de 50% des promesses d’appui au cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté(CSLP) au Burundi, qui avoisinaient les 2,5 milliards de dollars us, auraient été déjà honorées, dit-on dans les milieux officiels à Bujumbura.

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