Gitega(Centre du Burundi), le 24 janvier 2014 (COSOME)- En 2013, le Centre « HUMURA », qui fait une prise en charge des victimes de violences sexuelles et basées sur le genre(VSBG), a accueilli 1.950 cas de victimes, dont 1.804 femmes et filles et 146 hommes et garçons, soit un pourcentage de 92,51% de sexe féminin et7, 47% de sexe masculin, selon le bilan annuel de la coordinatrice de ce centre, Dr Sylvie NZEYIMANA.
Le centre est opérationnel depuis juin 2012 et assure une prise en charge psycho-sociale, médicale et judiciaires des victimes des VBG.
Les cas plus nécessiteux sont hébergés provisoirement. Dans ce centre qui accueille aussi bien les victimes féminines que masculines.
De ces 1950 cas de VBG, 227 sont liés au viol sexuel, 405 aux violences physiques, 145 aux violences psychologiques, 1.176 aux violences combinées, soit des violences conjugales associées aux violences socio-économiques ou des violences physiques associées aux violences familiales, a précisé la même source.
La grande majorité des victimes proviennent de la province de GITEGA qui compte à elle seule 1.849 des 1.950 cas.
A ses débuts, le Centre enregistrait un effectif plus élevé de violences sexuelles mais actuellement les violences physiques sont plus nombreuses.
La raison serait liée au fait que les auteurs sont poursuivis par la justice et punis conformément à la loi.
Et comme la loi contre les viols sexuels est plus sévère alors que les violences physiques peuvent être prises comme des coups et blessures qui sont punis par des sanctions moins rigoureuses, les auteurs des viols sexuels commencent à avoir peur de la loi.
Quant à l’impact positif du centre HUMURA, la coordonnatrice a indiqué que les gens commencent à rompre avec le silence pour dénoncer les présumés auteurs.
En témoigne notamment le mouvement ascendant des plaintes exprimées alors que lors des premiers mois de son ouverture, le centre accueillait une moyenne d’une à 2 victimes par jour, actuellement elle enregistre une moyenne de 5 victimes par jour.
Un autre impact est que les présumés auteurs sont poursuivis et punis au cas où la responsabilité est établie.
Au tour de 200 dossiers des victimes des VBG ont été fixés devant les tribunaux en 2013, a fait savoir Dr NZEYIMANA.
Quant aux principales causes des VBG, la coordinatrice a indiqué qu’elles sont diverses mais a notamment signalé le dénigrement des femmes et filles lié aux barrières culturelles de notre pays ou encore l’ivresse qui incite à de nombreux vices.
Les victimes des VBG sont exposées à beaucoup de conséquences qui sont mêmes irréversibles tels que la transmission des infections sexuellement transmissibles (IST/VIH), des cas de grossesses non désirées.
D’autres victimes souffrent de conséquences psychologiques et de traumatismes physiques qui exigent beaucoup de dépenses pour les soins médicaux.
Certes, le Centre HUMURA a un service médical mais les cas graves sont référés aux hôpitaux.
C. B.
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