Persistance de cas d’intolérance politique en province de Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 13 février2014 (COSOME)- En deux semaines, deux drapeaux du Conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie(CNDD-FDD, parti au pouvoir) et un autre du (Mouvement pour la solidarité et la démocratie(MSD, opposition) ont été volés par des gens non encore clairement connus en province de Kirundo, a appris sur place, de sources proches des concernés, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME).

Des cas de coups et blessures sont également signalés dans certains bistrots de la province entre des militants et sympathisants de différentes opinions, selon des sources administratives locales.

Cette intolérance politique dans des lieux publics et favorables aux chicanes de tous ordres, ont poussé l’administration locale à prendre des mesures conservatoires de fermeture des bistrots à certaines heures, notamment sur la sous-colline de Ruganzo, colline de Gaturanda, en commune Bugabira, toujours dans la province Kirundo.

Le conseiller de l’administrateur, Jean Paul Hakizimana, a, en effet, justifié la mesure de fermeture des bistrots pour des raisons de sécurité.

«Nous avons pris la mesure de fermeture des cabarets pour des mesures sécuritaires étant donné que les gens se chamaillaient à longueur de journée à la suite de l’ivresse», a déclaré le conseiller Hakizimana.

«L’ivresse aidant, les populations se rentraient dedans à cause de l’intolérance politique et le vol des couleurs des partis politiques était devenu monnaie courante », a-t-il ajouté.

En outre, les tenanciers de ces débits de boissons ne respectaient plus la réglementation sur les heures d’ouvertures et de fermeture, a-t-il indiqué.

Selon la même source, la mesure sera revue après la l’assainissement de la situation, a-t-il conclu.

De leur côté, les tenanciers des débits de boisson ont protesté contre la mesure de l’administration communale, depuis lundi dernier, pour des motifs « inavoués ».

« Nos bistrots ont été fermés pour des mobiles politiques », a soutenu un cabaretier, sous-couvert de l’anonymat.

«L’administration communale nous accuse d’être des complices dans le vol des drapeaux du des partis politiques, a ajouté un autre cabaretier.

JCN

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*