Gitega (Centre du Burundi), le 3 février 2014 (COSOME)- Le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Pascal BARANDAGIYE, a rehaussé de sa présence, vendredi dernier, les cérémonies de libération conditionnelle de 51 prisonniers de la catégorie des condamnés, dont six femmes qui ont purgé le quart de leurs peines et ont fait preuve d’une « bonne conduite », a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring élecroral, de source judiciaire.
Ces 51 libérés conditionnels de la prison de GITEGA constituent un quart des libérés conditionnels au niveau national qui s’élèvent à 205, a précisé le ministre de la justice lors de ces cérémonies qui se sont déroulées dans les enceintes de cette prison.
La majorité de ces libérés sont originaires des provinces de GITEGA et KARUSI et la plupart d’entre eux étaient accusés de vol ou encore de meurtre.
La libération conditionnelle des 154 autres prisonniers va se poursuivre dans les autres prisons du pays, selon la même source.
La prison de GITEGA souffre d’un surpeuplement étant donné que sa capacité d’accueil de départ était de 400 places et compte actuellement plus du double, soit 985 après le départ de ces libérés conditionnels.
Les détenus préventifs sont plus nombreux, avec un taux de 55% par rapport aux condamnés, a signalé la directrice de la prison centrale de GITEGA, Jeanine NIBIZI.
Cette situation serait en grande partie due à la lenteur observée dans le transfert des dossiers des détenus préventifs provenant des provinces de CANKUZO, RUYIGI et RUTANA des parquets de base vers la cour d’appel de GITEGA.
Les prévenus qui ont interjeté appel sont ainsi obligés de passer une longue période dans cette situation de détention préventive.
Au 27 février 2014, la situation carcérale de la prison de GITEGA faisait état de 536 prévenus adultes (500 hommes et garçons, 36 femmes et filles), 433 condamnés adultes (403 hommes et garçons et 30 femmes et filles), 11mineurs prévenus (7garçons et 4 filles), 18 garçons mineurs condamnés et huit nourrissons.
Les autorités provinciales ont mis en garde contre toute tentative de récidivisme déjà constatée chez nombre de leurs prédécesseurs qui ont regagné la prison quelques jours après la libération.
Quant aux mineurs en conflit avec la loi, le ministre de la justice a indiqué qu’ils allaient être placés dans des centres de rééducation en cours de construction à RUMONGE, plus au sud du pays.
C. B.
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