Au total, 56 fusils de différents calibres, 685 grenades et 485 munitions ont été ainsi saisis sur des individus qui les utilisaient au règlement de comptes ou encore aux vols à main armée, selon le compte rendu du porte-parole de la présidence de la république, Léonidas Hatungimana, citant les conclusions d’une réunion trimestrielle des hauts responsables administratifs, sécuritaires et judiciaires avec le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza.
D’autres « bons citoyens » se sont débarrassés volontairement de 77 armes légères et de petit calibre, 56 grenades et 9.000 munitions, cette fois, dans le cadre du programme national de désarmement des civils.
Les années passées de guerre civile au Burundi ont servi de prétexte à de nombreux citoyens pour s’armer en vue de leur autodéfense face à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat.
Par ailleurs, des opérations coup de poing ont été menées dans les milieux d’ étrangers en situation irrégulière de séjour au Burundi, d’après la même source qui a fait état de 112 « sans papiers » qui ont été refoulés vers les pays d’origine, principalement le Rwanda voisin, toujours au cours de ces trois derniers mois.
Les pouvoirs publics ont encore sévi contre la culture, la consommation et la vente des stupéfiants, a encore rendu compte le porte-parole de la présidence de la république, en parlant d’au moins 3.000 plants de chanvre qui ont été déracinés et détruits ainsi que de 361 kilos et 1.120 boules de drogue qui ont été saisis.
De manière globale, les hautes autorités politiques et sécuritaires ont trouvé que la situation sécuritaire était « globalement bonne » à l’intérieur comme aux frontières du pays, hormis les cas de règlement de comptes, de vols à main armée, d’appels à la subversion, de sorcellerie.
La réunion n’a toutefois pas évoqué de récentes attaques armées qui ont été revendiquées par un mouvement rebelle aux contours encore obscures contre des positions militaires de la Rukoko, une réserve naturelle de la périphérie nord-ouest de Bujumbura, la capitale du Burundi.
Lors de la dernière attaque du 2 mars 2014, les assaillants avaient revendiqué sept militaires gouvernementaux tués avant le démenti du porte-parole de la force de défense nationale de des anciens combattants, le colonel Gaspard Baratuza, qui a réduit le bilan des dégâts humains dans les rangs à deux blessés du côté de l’armée régulière et trois tués du côté des « rebelles » autoproclamés qui seraient basés de l’autre côté de la frontière avec la République démocratique du Congo(RDC).
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