Interdiction des rondes nocturnes en province Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 24 mars2014 (COSOME)- Le climat de méfiance qui caractérisait depuis deux semaines la cohabitation entre les différentes composantes ethniques en zone de Kigoma, commune de Bugabira, en province de Kirundo, se dissipe progressivement et certains jeunes parmi ceux qui avaient trouvé refuge au Rwanda, retournent petit à petit au pays, a appris sur place, de source policière, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Ce retour au calme s’expliquerait, selon la même source, par la mesure prise conjointement la semaine dernière par le gouverneur de province, Reverien Nzigamasabo, et les responsables des forces de sécurités, d’interdire les rondes de nuit faites sur la base d’appartenance politico ethnique.

« Seuls les agents de l’ordre feront des patrouilles sur les différentes collines de ladite entité zonale afin que les uns et les autres soient rassurés pour leur sécurité », a-t-il déclaré.

La méfiance s’était installée après qu’une rumeur persistante ait circulé en zone Kigoma, comme quoi, le président du mouvement pour la solidarité et la démocratie(MSD), Alexis Sinduhije, se serait caché à Kigoma en perspective de fuir la justice qui le cherche activement, dit-on.

Cette rumeur a couru après que la police ait tiré à balles réelles sur des militants du MSD rassemblés dans leur permanence à Bujumbura, il y a plus de deux semaines. Depuis lors, le président du MSD vit dans la clandestinité.

Les différents groupes politico-ethniques ont alors commencé à se regarder en chien de faïence et faisaient des rondes de nuit, armés de machettes, d’arcs, des flèches et de gourdins, a indiqué le gouverneur Nzigamasabo.

Des responsables administratifs zélés auraient même fermé des traversées sur le lac Rweru, a ajouté le responsable du Font pour la démocratie au Burundi (FRODEBU–Nyakuri, institutionnel) en commune de Bugabira.

Selon la police, la confiance renaît petit à petit et quelques élèves d’ethnie tutsi fréquentant le collège communal de Kigoma qui s’étaient déjà réfugiés au Rwanda, commencent à regagner la mère patrie.

JCN

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