Bujumbura, le 28 mars 2014 (COSOME)- Quelque 648 des 14.000 étudiants des différentes universités publiques du Burundi ont pris de nouvelles inscriptions aux cours au bout d’une dizaine de jours de renvoi des campus pour cause de grève « illimitée » consécutive à une mesure portant durcissement des conditions d’accès à la bourse d’études et de stage, apprend-on de source officielle à Bujumbura.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Joseph Butoyi, a pris la mesure de l’échec et annoncé, jeudi, un délai supplémentaire de quatre jours pour de nouvelles inscriptions assorties toujours de la signature d’un acte d’engagement individuel à renoncer aux grèves « intempestives » du secteur.
On ignore pour le moment quelle sera la réponse exacte des étudiants qui continuaient, la veille encore, à afficher, en débandade, une attitude de jusqu’au-boutistes.
La nouvelle politique d’accès à une bourse gouvernementale fâche surtout les redoublants qui la perdent automatiquement et les étudiants finalistes qui prolongent leur séjour à l’étranger au-delà des délais réglementaires des études et des stages.
Le gouvernement reconnaît, toutefois, une autre raison de manque de moyens financiers suffisants pour faire face à la demande sans cesse croissante de nouveaux candidats aux études supérieures.
L’Etat consacre aujourd’hui un budget de plus de 14 milliards de francs burundais(près de 9 millions de dollars us) aux bourses d’études et de stage aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, contre 5 milliards, en 2005, selon les chiffres officiels du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
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