Le président sortant peut se représenter en 2015, selon le ministre de l’intérieur

L’opposition dénie surtout le droit à un « membre du gouvernement » d’être le mieux indiqué pour effectuer une telle annonce de candidature, en lieu et place du parti présidentiel, ou alors du porte-parole du chef de l’Etat sortant.

L’opinion s’attendait plutôt à une accalmie au sein de la classe politique nationale depuis le 21 mars dernier, date à laquelle l’assemblée nationale du Burundi a renvoyé pour une année au moins, le projet de révision de la constitution encore en vigueur dans le pays, le temps d’y voir plus clair surtout en ce qui est de l’article 302 litigieux pour son flou juridique au sujet du nombre de mandats présidentiels autorisés.

Le ministre Nduwimana avait encore nargué l’opposition en estimant que la question qui restait posée était celle de savoir avec qui le président sortant allait entrer en compétition électorale, le moment venu.

La même personnalité de premier plan du moment au Burundi avait évoqué irrité l’opposition, en évoquant sérieusement l’éventualité d’un référendum populaire, au lendemain de l’échec parlementaire sur la révision des dispositions constitutionnelles relatives troisième mandat.

«C’est, soit le vote parlementaire, soit le référendum, et pas l’un après l’autre», en matière de révision constitutionnelle, selon le constitutionaliste burundais de renom, Pascal Rwankara.

Le ministre de l’intérieur a encore baladé l’opposition, en l’invitant de s’en remettre à l’ultime arbitrage de la cour constitutionnelle pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus que l’actuel président de la république a droit à un nouveau mandat à la tête de l’Etat.

Pour le moment, le seul texte qui est catégorique sur le nombre de mandats présidentiels est celui de l’accord d’août 2000, à Arusha, en Tanzanie, sur la paix et la réconciliation au Burundi au sortir de plusieurs années de guerre civile.

L’accord fixe à seulement deux, le nombre de mandats présidentiels raisonnables pour éviter l’usure dommageable du pouvoir.

La constitution de 2005 tire l’essentiel de sa substance de l’accord d’Arusha et prévoyait, quant à elle, l’élection du premier président post-conflit de l’époque, Pierre Nkurunziza, au suffrage universel indirect par le parlement.

Le président Nkurunziza a été élu, pour la première fois au suffrage universel direct en 2010, ce qui fait dire à son camp que ce mandat ne doit pas entrer en ligne de compte er qu’il faut le laisser se représenter en 2015 pour un « second mandat » populaire et non un troisième mandat comme le veut l’opposition.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*