La COSOME sensibilise les acteurs politiques et institutionnels sur le respect des valeurs et principes démocratiques

Gitega(Centre du Burundi), le 30 mars 2014(COSOME)- La Coalition de la Société Civile pour le Monitoring électoral (COSOME), Silvère NTAKARUTIMANA, a organisé, vendredi un atelier de sensibilisation des acteurs politiques et institutionnels des provinces de GITEGA, MWARO et MURAMVYA sur la tolérance politique, la liberté de réunion et d’association, le respect des principes et valeurs démocratiques, a appris sur place, le reporter de la COSOME.

Dans son mot d’ouverture de l’atelier régional, le directeur exécutif de la COSOME, Sylvère Ntakarutimana, a indiqué que l’objectif était de rappeler aux différents acteurs, le rôle indéniable qu’ils ont à jouer dans la promotion des valeurs démocratiques en cette période pré- électorale.

L’organisation des cadres de dialogue du genre est un des mécanismes de préparer un climat serein aux prochaines élections de 2015.

C’est dans ce cadre que la Coalition de la Société Civile pour le Monitoring Electoral est en train d’organiser de pareils échanges dans les différentes régions du pays, a indiqué le directeur exécutif de la COSOME.

Il a ensuite appelé tout un chacun au respect des valeurs et principes démocratiques pour édifier un pays paisible et démocratique.

Le directeur exécutif de la COSOME a ensuite rappelé les principes démocratiques que tout démocrate doit respecter à savoir : l’Etat de droit, la séparation des pouvoirs, la souveraineté du peuple, le respect des droits fondamentaux selon la dimension individuelle et collective.

L’une des voies de rendre compte du respect de ces principes est de veiller au respect des valeurs démocratiques, notamment la liberté pour tout citoyen, l’égalité de tous en mérite et en droits, la tolérance mutuelle, le respect de la dignité humaine, la non violence, la gouvernance en réseau, la justice, etc.

Le COSOME est une coalition de plusieurs autres organisations de la société civile qui s’est donné la mission de promouvoir la culture de la paix et de la démocratie par l’éducation et l’encadrement civiques et électoraux au Burundi et dans la sous-région, a rappelé NTAKARUTIMANA.

Quant au bilan des réalisations de la COSOME, il a entre autres cité : la participation dans l’observation des élections de 2005 et de 2010 au Burundi.

La COSOME a également joué le rôle d’observation sur le plan international.

A son tour, le conseiller socioculturel du gouverneur de GITEGA, Vincent NDAYISABA, a dans son discours, souligné la pertinence de cette rencontre qui se tient en ce moment où on chemine vers les élections de 2015 qui, par conséquent nécessitent la création des conditions propices.

Il a ainsi adressé ses remerciements à la COSOME qui a initié ce cadre d’échange qui permet de réfléchir sur les voies et moyens de consolider les valeurs démocratiques.

Il a ensuite invité les participants à ne pas se limiter à critiquer l’action gouvernementale mais également l’aider à trouver des solutions nécessaires aux problèmes qui se posent dans le pays pour édifier une nation paisible, démocratique et prospère.

Les participants ont ensuite suivi un thème qui portait sur la tolérance politique, la liberté de réunion et d’association, le respect des principes et valeurs démocratiques présenté par le député Melchior NANKWAHOMBA.

Le conférencier a souligné la part indéniable de tous les acteurs politiques dans la consolidation de la démocratie et de la tolérance politique au Burundi.

Cette consolidation puise sa force dans le respect des instruments juridiques nationaux et internationaux.

Les différents acteurs doivent ainsi veiller au respect des textes de lois. Il a ensuite souligné que la culture de tolérance est une vertu traditionnelle des burundais même s’il a été entaché lors des crises sociopolitiques qui ont marquées le pays.

C’est grâce à la tolérance que les burundais avaient opté à rompre avec les disions pour prendre la voie des négociations qui ont abouties à un accord de paix d’Arusha de 2002.

Avec cet Accord de paix, les Burundais avaient opté à emprunter le processus démocratique comme voie légale d’accéder au pouvoir.
Tout un chacun a été ainsi appelé à apporter son édifice pour le respect des principes et valeurs démocratiques.

Dans les échanges qui ont suivi, les représentants des acteurs administratifs et politiques ont soulevé une série des cas d’intolérance politique constatés sur terrain et partant qui méritent des solutions adéquates.

Certaines interventions ont failli prendre une tournure d’accusation des représentants des partis politiques de l’opposition à l’égard de certains acteurs administratifs.

Certains représentants des partis politiques de l’opposition ont reproché à quelques acteurs administratifs d’adopter des attitudes d’intolérance politiques à leur égard.

Ces comportements sont caractérisés notamment par des refus abusifs de tenue de réunions politiques qui sont par contre en contradiction avec la loi sur la liberté de réunion et d’association.

De leur côté, certains acteurs administratifs ont accusé les responsables politiques de passer outre des procédures légales d’organisation de réunions.

D’autres ont évoqué des problèmes de distinguer les partis qui auraient droit ou pas de tenir des réunions face au phénomène de création des ailes qui minent nombre de partis politiques.

Pour faire face à ces défis, la meilleure voie est de s’approprier les différents textes de lois, de veiller à leur respect et d’en faire une large vulgarisation, ont souligné respectivement le directeur exécutif et le conférencier.

D’autres intervenants ont déploré le phénomène des divisions internes qui minent nombre de partis politiques et par conséquent fragilisent leurs forces et leur projet de pouvoir faire élire des dirigeants crédibles.

Les participants ont ainsi recommandé à la COSOME de multiplier ces cadres de dialogue pour créer un climat serein et propice aux prochaines élections.

Le directeur exécutif de la COSOME a répondu qu’il prend note de ces souhaits, ajoutant qu’on se heurte toutefois au manque de moyens suffisants.

Il a toutefois promis de ne ménager aucun effort dans cet objectif de contribuer à la création des conditions favorables aux élections de 2015.

C. B.

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