Bururi (Sud du Burundi), le 31 mars 2014(COSOME)- Des représentants des corps de défense et de sécurité et ceux des organisations de la société civile se sont rencontrés à Bururi du 24 au 28 Mars 2014 pour débattre de la gouvernance sécuritaire dans un atelier organisé par les associations Burundi Leadership Training Program(BLTP) et Initiatives et changements Burundi –Tugenderubuntu, a appris sur place le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
L’objectif de l’atelier était de déclencher un dialogue apaisé sur les thématiques de sécurité et aussi faire acquérir aux acteurs étatiques fournisseurs de sécurité et les acteurs non étatiques contrôleurs de sécurité des techniques de communication, de négociation et de gestion pacifique des conflits, a indiqué Léonidas Nijimbere, un colonel à la retraite de l’initiative et changement Burundi-Tugenderubuntu.
La sécurité est une affaire de tous, un bien commun, raison pour laquelle les membres des organisations de la société civile doivent être associés dans la conception, l’exécution ainsi que l’évaluation des projets sécuritaires, a indiqué le professeur Elias Sentamba qui était un des conférenciers du jour.
La sécurité n’est plus l’apanage des corps de défense et de sécurité, raison pour laquelle des comités mixtes de sécurité qui regroupent les acteurs étatiques fournisseurs de sécurité et les acteurs non étatiques contrôleurs de la sécurité doivent être mise en place en vue de discuter des problèmes de sécurité et de trouver des solutions ensemble.
C’est le sens de la réforme du secteur de sécurité (RSS) que le Burundi est en train d’exécuter, en partenariat avec les Pays-Bas, a poursuivi le conférencier.
Les participants ont recommandé que la police de proximité soit mise en place dans toutes les communes de ces deux provinces.
Ils ont encore recommandé que des réunions regroupant les corps de défense de sécurité et la population à tous les niveaux soient multipliées afin de renforcer la confiance entre ces corps de défense et de sécurité et la population.
En outre, il faut un renforcement des capacités des membres de ces corps ainsi que les membres des organisations de la société civile pour plus d’efficacité d’action.
Les corps de défenses doivent être dotés du matériel et d’un équipement adéquat pour bien exécuter les différentes missions auxquelles ils sont appelés à faire face.
Il faut encore que la corruption, l’impunité et les autres bavures soient combattues pour plus mériter la confiance de la population.
Les corps de défense et de sécurité doivent également éviter d’être manipulés par les leaders politiques.
Signalons que participaient à cet atelier des membres des forces de défense nationale, des membres de la police nationale; des membres du service nationale de renseignement et des membres des organisations de la société œuvrant dans les provinces de Bururi et Makamba.
F.NZ.
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