Bujumbura, le 31 mars 2014(COSOME)- La coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME), avec l’appui financier du fonds des Nations unies pour la démocratie (FNUD) a réuni dernièrement les principaux acteurs politiques dans un panel d’échange et de discussion sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des différents cadres de dialogue qui ont été initiés depuis bientôt plus d’une année en vue d’un climat propice aux prochaines élections générales de 2015.
Un conférencier a pris la parole le premier pour rappeler les étapes du dialogue national et demander l’état de la mise en application des compromis qui en sont issus.
Les acteurs politiques s’étaient d’abord rencontrés, en mars 2013, dans les enceinte du bureau des nations unies au Burundi(BNUB) et convenus d’une feuille de route en 42 points vers des élections « inclusives, apaisées, transparentes, démocratiques, justes et équitables » en 205.
Les mêmes acteurs politiques s’étaient retrouvés à Kayanza, une province du nord du pays, pour discuter, cette fois, des propositions d’amendement du code électoral de 2009 en prélude, toujours, aux élections de 2015.
Au mois de novembre 2013, la classe politique a été à nouveau conviée par le parlement à des discussions sur le projet de loi gouvernemental portant révision de la constitution de 2005 en prévision des élections de 2015.
Dans l’entre temps, des personnalités politiques qui avaient fui le pays au lendemain des élections de 2010 sont rentrés d’exiil.
La veille de l’activité de la COSOME, le projet de loi portant révision de la constitution avait été renvoyé faute de quorum au niveau de l’assemblée nationale.
Le président de l’assemblée nationale a indiqué que le projet était renvoyé pour une année, conformément aux dispositions légales.
Le ministre de l’intérieur, quant à lui, a répété dans la salle de la réunion qu’il restait aussi l’option d’un référendum populaire.
Cette annonce a poussé les représentants des partis politiques de l’opposition et de la société civile à rappeler au ministres qu’un référendum n’avait plus de raison d’être maintenant que les représentants du peuple s’étaient prononcés contre le projet de révision de la constitution.
Les autres éléments de controverse ont porté sur les divisions internes aux partis politiques de l’opposition qui seraient orchestrées par le ministère de l’intérieur ayant en charge la gestion des associations à caractère politique.
La rencontre a recommandé que les partis politiques se soudent avant tout et le ministère de l’intérieur n’aura pas de faille par où passer pour les diviser.
Les participants, comme l’ancien président de la république de la transition et sénateur, Domitien Ndayizeye, a insisté sur la nécessité de mettre fin aux activités intimidatrices de jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir pour ne pas exposer le pays à une situation politique dangereuse.
Une autre recommandation est allée en direction de l’administration qui doit cesser d’entraver les libertés de réunion des partis politiques.
Le dialogue permanent a encore figuré en bonne place des échanges et débats lors de la tenue du panel.
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