Muyinga(Nord-est du Burundi), le 22 avril 2014(COSOME)- Des comités mixtes de sécurité ont été mis en place ces derniers jours en province de Muyinga pour renforcer le climat de confiance et de collaboration entre la population, l’administration, la justice et les forces de l’ordre à l’approche des élections générales de 2015, a appris sur place, de source sécuritaire, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
Au niveau provincial, un comité provincial de pilotage est constitué par le gouverneur de province, le commissaire provincial de police, le procureur de la République, le juge président du tribunal de grande instance, un représentant de la société civile et la présidente du forum des femmes au niveau provincial, les responsables provinciaux des secteurs de santé, de l’éducation, de l’agriculture et l’élevage.
Au niveau communal, les comités de sécurité sont constitués, d’une façon inclusive, par l’administrateur, en sa qualité de président, le chef de poste de police, les représentants des organisations de la société civile, les chefs de zones, les chefs de collines, les représentants des confessions religieuses, les représentants des médias, ceux des secteurs de santé, de l’éducation, de l’agriculture et élevage.
Selon le Général Mumvaveza Louis Marie, commissaire chargé de la sécurité intérieure au ministère de la sécurité publique, ces comités mixtes de sécurité rentrent également dans le cadre de la mise en place de la police de proximité.
Une étude de base a été faite pour mettre à jour les données de l’enquête sur la situation sécuritaire en province de Muyinga.
Les premiers résultats font ressortir des cas de traitement dégradant à l’égard de la population, de détournement et de corruption imputables des fois à certains éléments de la police nationale.
Une sensibilisation sur l’importance du concept de police de proximité a été également menée en direction des administratifs à la base, les associations de la société civile, la presse, les chefs d’antennes de police, les responsables des différents secteurs comme la justice, la santé, l’éducation, l’agriculture et l’élevage.
Les différents intervenants ont été mis au courant que la sécurité est finalement une affaire de tout le monde.
Le projet de mise en place des comités de sécurité comprend aussi le volet de formations des membres sur des connaissances déontologiques, la promotion et la protection des droits de l’homme, la lutte contre la corruption et les violences basées sur le genre.
E.ND
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