Bururi (Sud du Burundi), le 23 Avril 2014 (COSOME)- Le correspondant de la radio Bonesha FM en province de Bururi, Alexis Nibasumba, a repris son travail, mardi après plus d’une semaine de vie dans un lieu tenu secret suite à des menaces d’arrestation pour délit de presse supposé, a appris sur place, du concerné, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
L’entrée en clandestinité du journaliste Nibasumba faisait suite à un reportage qu’il avait effectué sur les opinions des uns et des autres au sujet d’une note confidentielle des nations unies qui faisait état d’une probable distribution d’armes à feu en commune de Rumonge.
Le concerné a indiqué qu’il avait eu des assurances du procureur de la république à Bururi comme quoi il n’y avait pas de mandat d’arrêt qui a été émis à son endroit.
Au départ, il avait dit avoir reçu des informations lui annonçant qu’il allait être arrêté dans une réunion tenue par le ministre de l’intérieur en province de Bururi.
Le président de l’Union Burundaise des journalistes(UBJ), Alexandre Niyungeko, a dénoncé le harcèlement dont sont victimes certains journalistes dans l’exercice de leur métier dans certaines provinces du pays pour leurs enquêtes de terrain sur cette supposée distribution d’armes au jeunes « Imbonerakure », affiliés au parti au pouvoir.
L’UBJ conseille à toute personne qui considère qu’un journaliste a diffusé une information fausse de contacter le conseil national de la communication (CNC) qui est le seul organe de régulation des médias.
De même, l’UBJ demande aux journaliste de respecter l’éthique et la déontologie journalistique dans la recherche et la diffusion de l’information.
Signalons que ce n’est pas la première fois que le correspondant Alexis Nibasumba soit victime d’intimidation, de menaces et de harcèlement dans l’exercice de son métier.
En février 2013, de présumés jeunes Imbonerakure l’avaient encore battu et le dossier traine en instruction au parquet de Bururi.
F.NZ.
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