Kirundo (Nord du Burundi), le 25 avril 2014 (COSOME)- Les partis politiques opérant en commune de Bwambarangwe cohabitent pacifiquement, contrairement à ce qui se passe dans le reste des autres communes de la province Kirundo, a appris sur place, de source administrative, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME).
Selon l’administrateur de la commune de Bwambarangwe, Jean Marie Muhigwa, cette bonne cohabitation est l’œuvre de l’administration communale qui a tout fait pour rapprocher les différentes tendances politiques.
«Dans un premier temps, nous avons rassemblé les jeunes des partis politiques autour du sport », a-t-il déclaré.
Deux équipes de football ont vu le jour dans le but de réconcilier les jeunes militants des partis politiques qui se regardaient, sans raison apparente, en chien de faïence, a-t-il ajouté.
Ainsi, les jeunes des forces nationales de libération (FNL, oppsotion), du conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD/FDD, au pouvoir) et du mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD, opposition) qui se rentraient souvent dedans, forment aujourd’hui une même une équipe.
Ceux de l’union pour le progrès national(UPRONA), du Front pour la démocratie au Burundi(FRODEBU), du FRODEBU-Nyakuri et de la société civile constituent une autre équipe, éclaire M.Muhigwa.
Des rencontres opposent les deux équipes sous les hospices de l’administration, d’après la même source.
A part le sport, les jeunes affiliés aux partis politiques se rencontrent dans des activités génératrices de revenus (AGR) qui ont été créées pour faciliter «la socialisation » entre les citoyens de toutes les couches et sensibilités politiques, affirme-t-il.
Ces AGR concernent, entre autre, un débit de boisson et une décortiqueuse, le tout cogéré par ces jeunes affiliés aux formations politiques.
En plus de cet encadrement par des loisirs et autres activités génératrices de revenus, l’administration communale organise régulièrement des réunions pour sensibiliser le responsable des partis politiques à la culture de la tolérance politique, explique-t-il.
« En tant qu’administrateur, je veille également au respect des libertés publiques. Je ne refuse jamais à un parti politique de tenir une réunion. L’essentiel est d’en informer l’administration et la police dans les délais réglementaires », rassure-t-il.
Ailleurs dans la province de Kirundo, l’intolérance politique est devenue monnaie courante au point où des jeunes des partis politiques se livrent aux violences physiques, laissant souvent derrière eux des blessés graves.
Ces mêmes jeunes sont également comptables des vols ou de la destruction méchante des couleurs des partis politiques rivaux, rappelle-t-on.
JCN
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