Kirundo (Nord du Burundi), le 2 mai 2014(COSOME)-Le représentant syndical en province Kirundo, Léonard Buhinja, a dénoncé jeudi, à l’occasion de la célébration de la journée internationale du travail et des travailleurs, le manque de transparence qui caractérise le recrutement des enseignants par la direction provinciale de l’enseignement.
Selon ce représentant syndical « les membres du parti au pouvoir sont les seuls les plus privilégiés dans ces recrutements », a-t-il déclaré.
Le manque de dialogue social entre les agents de l’Etat et les chefs de service est une autre préoccupation syndicale en province de Kirundo. « Les représentants syndicaux du secteur de la santé publique sont tout le temps intimidés et souvent mutés abusivement », a regretté M.Buhinja. Il a plaidé pour l’instauration du dialogue social pour la bonne marche des services , de l’Etat a –t-il suggéré.
Parlant de la bonne gouvernance, il a indiqué que les marchés publics sont souvent attribués d’une manière irrégulière, occasionnant ainsi un manque à gagner au trésor public, a-t-il dit.
La ministre de l’enseignement primaire et secondaire, de l’enseignement des métiers et de l’alphabétisation des adultes, Rose Gahiru, présente dans ces cérémonies, n’a rien répondu sur les griefs portés contre son ministère et au gouvernement en général.
En province Kirundo, les travailleurs ont célébré la fête internationale du travail sans l’éternelle joie qui se lisait sur le visage des différentes catégories socioprofessionnelles lors du défilé, l’un des moments forts de ladite date anniversaire a-t-on constaté sur place.
Les travailleurs avaient, à les regarder une mine renfrognée due sans doute à la cherté de la vie. Même les élèves qui, les années passées, animaient le défilé avec vigueur marchaient comme des gens sans force ni morale a-t-on encore remarqué.
Les agents de l’Etat, des sociétés para étatiques et des organisations internationales non gouvernementales (ONG’s) qui avaient, à cette occasion, l’habitude de défiler dans des uniformes flambants neufs ne se distinguaient en rien.
Le gouverneur de province, M.Réverien Nzigamasabo, a jugé la situation socioéconomique de son entité d’encourageante avant de demander à la population de redoubler d’effort pour accroitre la production. « Les oisifs n’ont plus de place dans cette province », a-t-il averti.
JCN
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