Les informations des médias concernent à 90% la politique au Burundi

Mwaro (Centre-ouest du Burundi), le 12 mai 2014 (COSOME)- Les informations qui sont généralement diffusées dans les médias au Burundi concernent à 90%, la politique, ont déploré les porte-parole des institutions publiques et des différents ministères lors d’un atelier d’échange sur les défis qui se posent à leur fonction ainsi que les solutions à y apporter, a appris sur place, des organisateurs, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME).

Les participants ont estimé qu’il faudrait plutôt réserver une place considérable aux informations en rapport avec l’agriculture et l’élevage étant donné que plus de 90% de la population burundaise vivent de ces activités.
Concernant la fonction de porte-parole, les participants ont déploré l’absence d’un cadre légal qui les régit.

S’agissant de la mise en œuvre de la politique nationale de la communication, les porte-parole des institutions publiques ont encore déploré le laxisme qui entoure les mauvais comportements des agents publics.

Le conseil national de la communication (CNC) devrait veiller à ce que toutes les opinions puissent s’exprimer sur les différents médias, selon certains porte-parole des institutions publiques et des ministères, selon les mêmes sources.

En principe, tous les médias doivent respecter la loi et la déontologie, selon Papien RUHOTORA, le vice-président du CNC qui a encore fait le constat que les médias publics se focalisent sur les actions du Gouvernement au moment où les médias privés se focalisent sur les actions des partis politiques de l’opposition.

Aussi, le CNC envisage-t-il de contacter les différents organes de presse pour leur montrer qu’ils doivent respecter l’équilibre de l’information et donner un accès équitable et équilibré à tous.

Un autre obstacle qui a été soulevé concerne l’inconstitutionnalité de certains articles régissant la presse au Burundi.

Par ailleurs, la nature juridique de certains médias privés qui travaillent sous l’étiquette des associations sans but lucratif (a.s.b.l) fait que certains de leurs employés travaillent sans contrat.

Les participants ont demandé à l’état d’intervenir et d’exiger à ces médias un minimum de respecter des règles internationales du droit du travail.

J.H.

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