Bururi (Sud du Burundi), le 4 Août 2014 (COSOME)- La détention préventive en province de Bururi se caractérise par des lacunes comme les délais de garde à vue et la tenue ainsi que le remplissage des registres de détenus qui ne sont pas toujours de rigueur ou effectués à temps, a appris sur place, de source humanitaire, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
Selon Innocent Mwumvikano, le représentant de l’Association pour la défense et des droits humains et des détenus (APRODH), dans la région sud, les registres des détenus dans certains cachots de police ne sont pas remplis régulièrement même si ces registres existent.
Au niveau de certains cachots, on remarque le non respect des délais légaux de détention, des détenus peuvent passer plus d’une semaine, voire deux semaines sans leurs dossiers soient transférés au parquet.
L’état de salubrité de certains cachots n’est pas non plus satisfaisant, la majorité des cachots ont une dimension moyenne de 2mx4m et cela occasionne un problème de promiscuité .
En commune de Buyengero et Rutovu, les cachots se trouvent dans les bâtiments normalement construits pour les marchés, ce qui constitue une irrégularité.
Le représentant de l’APRODH dans la région sud indique qu’on ne pratique plus la torture au niveau des cachots de police et apprécie la collaboration qui existe entre la police et les autorités administratives.
Il relève néanmoins des problèmes auxquels font face les postes de police dont le manque de papier et registre et la manque de moyen de déplacement pour déplacer les détenus vers le parquet de Bururi.
Au niveau de plusieurs cachots de police en province de Bururi, on n’a pas prévu des cellules pour femmes et pour mineurs.
Il recommande que les cachots soient réhabilités, que les registres d’écrou soient régulièrement remplis, que le délais de garde à vue soient respectés et que les officiers du ministère publique (OMP) passent plus régulièrement dans les cachots pour vérifier que les arrestations des détenus aient été régulières.
Signalons qu’au cours des visites des cachots effectuées par l’APRODH et le parquet de Bururi du 21 juillet au 25 juillet de cette année, dans les différents cachots des communes de la province de Bururi, sur 57 personnes qui y étaient détenues, 20 personnes ont pu être libérées par les officiers du ministère public du parquet pour arrestation arbitraire ou dépassement des délais de garde à vue.
F.NZ.
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