Bujumbura, le 17 octobre 2013(COSOME)- Le parlement a approuvé, mercredi soir, à une large majorité, la candidature de Bernard Busoko au poste de nouveau premier vice-président de la république du Burundi au lendemain de la démission forcée de son prédécesseur, Térence Sinunguruza, sur fond de chicanes internes à l’unité pour le progrès national(UPRONA, parti d’origine de ces deux personnalités), apprend-on de source officielle à Bujumbura.
La candidature de M.Busokoza avait été présentée par l’unité pour le progrès national (UPRONA, la seconde force politique dans le gouvernement actuel de coalition) après avoir dévoué publiquement la veille, M.Sinunguruza, sous le chef d’accusation de s’être servi du poste gouvernemental à des « fins personnelles » et non à celles du parti d’origine.
Les arrangements politiques en vigueur dans le pays prévoient que le premier vice-président de la république doit provenir de l’ethnie différente de celle du chef de l’Etat et du second parti majoritaire au parlement.
L’actuel chef de l’Etat burundais est de l’ethnie majoritaire des Hutu originaire du nord du pays, tandis que M.Busokoza provient de la minoritaire Tutsi et du sud du Burundi.
Le nouveau locataire de la première vice-présidence de la république est âgé de 60 ans, père de six enfants qui a fait carrière dans l’armée régulière avant de prospérer dans les télécommunications.
M.Busokoza doit encore faire l’effort de prêter serment sur la constitution nationale et la charte de l’unité nationale avant de s’installer dans le fauteuil « éjectable » de premier vice-président de la république, commentait-on encore jeudi dans les milieux politiques à Bujumbura.
Son prédécesseur a réalisé le record de trois années d’affilée en tant que numéro 3 de l’exécutif chargé des questions politiques, administratives et sécuritaires.
La deuxième vice-présidence de la république est chargée des questions économiques et sociales dans l’organigramme gouvernemental du moment au Burundi.
Le président de la république, quant en lui, est en même temps le chef du gouvernement qui nomme et démet les membres de l’exécutif national selon les circonstances.
On s’attend à ce que l’entrée en fonction du nouveau premier vice-président de la république entraine un remaniement ministériel.
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