Muyinga(Nord-est du Burundi), le 25 mars 2014(COSOME)- Au moins 8.000 ménages de la province de Muyinga vivent en union libre faute de pouvoir régulariser financièrement leur situation vis-à-vis de la loi, a appris sur place, de source administrative locale, le reporter de la société civile pour le monotoring électoral(COSOME).
Le coordonnateur du service de l’état civil en province de Muyinga, Nicolas Cishahayo, a fait savoir qu’exiger la contribution au développement communautaire avant de délivrer certains papiers comme la carte nationale d’identité est devenu une coutume dans les communes de la province de Muyinga.
La commune de Muyinga la moins exigeante demande 1.000 francs burundais de contribution, alors qu’ailleurs, dans la province, cette contribution arrive même à 2.000 francs.
Ce responsable d’état civil indique que c’est l’un des obstacles à la régularisation des mariages pour environs 8.000 ménages en union libre dans cette province.
Pour s’inscrire à l’état civil, le couple doit payer officiellement 2.000 francs burundais et les formalités pour avoir la pièce d’identité sont lourdes.
Le citoyen doit d’abord payer une somme variant entre 500 et 1.500 francs au chef de colline qui délivre l’attestation de résidence sur sa colline, en plus de la contribution obligatoire pour le développement communautaire.
Ainsi, le couple doit s’acquitter d’un minimum de 10.000 francs pour pouvoir s’inscrire à l’état civil.
Le gouverneur de la province de Muyinga, Ildefonse Ntawunkunda, a indiqué ne pas être au courant de ces pratiques qui consistent à exiger des contributions en dehors de la loi et promis des enquêtes y relative.
D’un autre côté, le concubinage et la polygamie sont à l’origine des conflits familiaux surtout les conflits fonciers, d’après la même source qui a encore demandé que le code des personnes et de la famille soit révisé pour réprimer ces mariages illégaux.
La commune de Gashoho vient en première position, en unions libres, avec 3.656 ménages, loin devant celle de Giteranyi qui compte 432 ménages en unions libres.
E.ND
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