Gitega(Centre du Burundi), le 25 juillet (COSOME)- Les bureaux d’état-civil des communes de la province de GITEGA enregistrent une augmentation sensible des demandeurs des Cartes d’Identité Nationale( C.N.I.) à l’approche des élections générales de 2015, a appris sur place, de source administrative locale, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
La carte sera exigée pour avoir l’accès au rôle d’électeur et un nombre important de la population, en grande majorité des jeunes, réservent déjà un intérêt à cette pièce pièce d’identité.
Pour avoir cette carte, il suffit d’être burundais âgé de 16 ans révolus, présenter un papier d’identification signé par un chef de colline ou de quartier, un extrait d’acte de naissance ou à défaut une carte de baptême, avoir deux photos passeports et payer 500 francs burundais, selon les précisions du responsable provincial de l’état-civil à GITEGA, Célestin GIRUKWISHAKA.
De mai à juillet 2014, quelque 2895 cartes nationales d’identité ont été délivrées aux demandeurs du seul bureau d’état-civil du chef lieu de la province de GITEGA.
A titre comparatif, les cartes qui avaient été délivrées entre les mois de janvier et avril 2014 n’excédaient pas le nombre de 400 pièces, d’après les mêmes sources.
Plus loin, dans les communes rurales de Gitega, comme à Makebuko, la demande journalière avoisine une centaine, selon le conseiller technique de l’administrateur communal chargé des questions sociales et administratives.
Pour honorer cette demande et faire face aux cas de lenteurs observées sur certains bureaux d’état-civil, l’administration provinciale, en collaboration avec le service provincial d’état-civil, viennent de mettre en place une série d’actions visant la rapidité dans la délivrance de ces cartes.
Ces actions portent, notamment, sur la reconstitution du stock de matériel nécessaire tel que les cartes, les souches de ces cartes ou encore les registres des numéros de ces identités.
Cette procédure permet d’éviter des cas de ruptures antérieurement connues sur certains bureaux, a précisé le responsable provincial de l’état-civil.
Pour réduire les distances que devraient parcourir les populations éloignées des chefs-lieux des communes, on va commencer avec la semaine prochaine l’enregistrement des demandeurs des C.N.I. aux bureaux d’état-civil situés aux chefs-lieux des zones qui antérieurement s’occupaient de l’enregistrement des naissances seulement.
Les bureaux qui font face à l’insuffisance du personnel vont être renforcés par un personnel des bureaux qui ont un effectif élevé qui vont y travailler temporairement, a poursuivi la même source.
Le problème majeur qui se pose est celui de l’insuffisance des machines mécaniques à écrire mais on a trouvé des solutions alternatives telles que l’emprunt aux collèges communaux en cette période des vacances, devait-il signaler.
Pour les catégories des personnes les plus démunies qui ne parviendraient pas à payer les photos passeport et les 500 francs burundais exigés pour acquérir ces cartes d’identité, le conseiller principal du gouverneur de GITEGA, Gérard NIBIGIRA, a indiqué que ceux-là peuvent être appuyés par les communes dans le cadre du budget alloué aux vulnérables.
Aussi, environ 100 BATWA démunis ont eu ces cartes nationales d’identité grâce à l’appui de leur association, mais il y en a d’autres qui n’en ont pas encore et qui voudraient une aide pour les acquérir.
Quant à l’état des lieux de cette action de délivrance des cartes d’identité dans les communes, une mission des parlementaires qui ont effectué une descente sur terrain au cours de ce mois de juillet ont soulevé lundi lors d’une séance de restitution tenue au chef-lieu de la commune des lacunes qui méritent d’être corrigées.
Il s’agit, notamment, d’un mauvais accueil qu’affichent certains agents d’état-civil vis-à-vis des demandeurs, la lenteur qu’affichent certains chefs de collines ou de quartiers pour signer des papiers d’identification moyennant quelquefois des rançons ou des pots de vin ou par simple mollesse.
Pour mettre fin à ces imperfections, l’administration provinciale a responsabilisé les administrateurs communaux à faire un suivi régulier pour un bon déroulement de cette activité.
On a aussi recommandé à certains administrateurs qui exigeaient aux demandeurs, le paiement préalable des contributions allouées aux œuvres de développement de laisser ces exigences pour alléger les conditions d’accès à la carte.
C. B.
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