Kirundo (Nord du Burundi), le 5 mai 2014(COSOME)- Le correspondant de la radio publique africaine(RPA, indépendante), Jean Bosco Ndarurinze, en province de Kirundo, a comparu samedi dernier devant le procureur de la république en province Kirundo pour un délit supposé de presse.
Le procureur de la république, Samuel Bibonimana, qui a émis la convocation, a pris la décision d’interroger le correspondant de la RPA sur une information diffusée le 29 avril 2014 en rapport avec l’existence des tranchées qui seraient creusées par endroits en province de Kirundo.
Le procureur de la république accuse le journaliste Ndarurinze d’avoir livré une information qui risquait d’occasionner l’insécurité et pousser par conséquent les différentes composantes ethniques à se rentrer dedans.
Le procureur reprochait au journaliste d’avoir dit dans son reportage que des tranchées dans lesquelles on va enterrer les tutsi sont en train d’être creusées dans certaines communes de la province.
L’inculpé a nié en bloc ces accusations, avant de préciser au procureur de la république que les faits qui lui sont reprochés ne se sont pas du tout passés dans son reportage.
Le journaliste a été laissé en liberté et le parquet lui a intimé l’ordre de revenir ultérieurement avec un élément sonore sur l’information incriminée.
Jean Bosco Ndarurinze considère sa convocation comme une forme de harcèlement à son endroit.
La comparution de Jean Bosco Ndarurinze n’est cependant pas un cas isolé ces derniers jours dans le pays.
Deux autres journalistes, Eloge Niyonzima, correspondant de la RPA en province de Bubanza, et Alexis Nkeshimana de la RSF-Bonesha FM, avaient également comparu au parquet de Bubanza.
Le correspondant de Bonesha- FM à Rumonge, Alexis Nibasumba, venait à son tour, de passer plusieurs jours en clandestinité sous menace d’une arrestation qui planait sur lui.
JCN
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