Ngozi (Nord du Burundi), le 16 Octobre 2013 (COSOME)- Quelque 566 déplacés de guerre du site de Ruhororo ont adressé une correspondance au Gouverneur de la province de Ngozi dans laquelle ils expriment leurs inquiétudes sur les conclusions d’une commission ayant travaillé sur les conditions de réinstallation des années après avoir été chassés de leurs biens, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
Dans la correspondance, les déplacés reconnaissent toutefois des améliorations de la sécurité depuis la mise sur pied de la commission et se réjouissent aussi du fiait que la démolition des habitations dans le site a cessé.
Les signataires de la correspondance rejettent cependant certaines conclusions de la commission pour la recherche d’une solution durable à la problématique des déplacés de Ruhororo.
C’est notamment l’aménagement des villages de paix incluant les déplacés et les résidents de collines avant la mise sur pied de la Commission Vérité Réconciliation et le Tribunal sur les crimes commis au Burundi.
Pour eux, il n’est pas question de cohabiter tant que la commission n’ait établi la vérité sur les crimes de guerre de 1993.
Les déplacés rejettent aussi l’approche de la commission de prioriser la question des terres en omettant la cause et les conséquences de leur déplacement forcé et demandent à la fin que les principes internationaux sur les déplacés intérieurs aux quels le Burundi a souscrit soient respectés.
YM
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