GITEGA (Centre du BURUNDI), le 1er octobre 2013(COSOME)- Le Deuxième vice- Président de la République, Gervais Rufyikiri, a clôturé, mardi dernier, la retraite gouvernementale organisée par le Gouvernement du BURUNDI, en collaboration avec la Banque Mondiale(BM), en réitérant l’engagement du Gouvernement burundais à tout mettre en œuvre pour améliorer le score des indicateurs du CPIA au- dessus du seuil de 3,3 et, partant, sortir le BURUNDI de la catégorie des pays fragiles, a appris sur place, de source officielle, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
M.RUfyikiri a invité les responsables des institutions à tous les niveaux et les hauts cadres à travailler d’arrache-pied pour promouvoir la bonne gouvernance dans ses multiples facettes.
Les participants à cette retraite gouvernementale, en l’occurrence des parlementaires, des membres du gouvernement, des représentants des organisations internationales, des représentants de la société civile et du secteur privé ont analysé ensemble l’état des lieux des différents indicateurs qui font objet d’évaluation par la Banque Mondiale pour avoir accès aux dons ou aux prêts.
Le constat dégagé est que le BURUNDI a enregistré des progrès particulièrement de 2011 à 2012 où le score est passé de 3,1 à 3,2.
Toutefois, ce score reste encore très bas et par conséquent limite l’accès du BURUNDI à toutes les ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA).
Actuellement, notre pays a uniquement accès aux prêts alors que s’il avait un score de 3,3 il pourrait prétendre à des prêts permettant le financement des différents programmes et projets de
développement.
Pour améliorer le score de tous les indicateurs et particulièrement celui des indicateurs qui ont des défis à relever, les participants ont formulé des recommandations à l’endroit du Gouvernement et de la Banque Mondiale.
A l’intention du Gouvernement, ils ont notamment recommandé de mettre en place un comité technique chargé du pilotage du programme d’actions CPIA, d’accélérer l’élaboration et la mise en œuvre du cadre légal existant, de renforcer le contrôle parlementaire de l’action gouvernementale, de renforcer les autres organes de contrôle externe des finances publiques dont la Cour des Comptes, d’élaborer une loi sur le régime des incompatibilités.
D’autres recommandations sont allées dans le sens d’accélérer la mise en application de la stratégie de lutte contre la corruption, de doubler d’efforts dans les réformes pour que le BURUNDI ait un meilleur score, d’harmoniser le système des mutuelles de santé de sorte que les plus riches participent dans la protection des pauvres, d’augmenter le financement de la Carte d’Assistance Médicale, de généraliser la politique de financement basé sur les performances en application au ministère de la Santé publique, de concilier l’accès et la qualité dans le secteur de l’Enseignement.
A l’endroit de la Banque Mondiale, les participants ont entre autres recommandé d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations issues de cette Retraite par des appuis techniques, matériels et financiers, de renforcer la concertation avec la Banque Africaine de Développement et de partager avec le Gouvernement le projet de notation CPIA pour l’année 2013 et les années à venir pour discussion et complément d’information avant sa soumission à la validation.
Le deuxième vice-président a convié tous les responsables des institutions et les organisations de développement à renforcer une synergie d’actions pour atteindre le meilleur score qui permettra au BURUNDI de sortir de la catégorie des pays fragiles et d’être plus performant.
C. B.
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