Fin d’une semaine fort agitée en ville de Bujumbura

Bujumbura, le 10 mars 2014(COSOME)- La ville de Bujumbura a été secouée par des incidents violents qui ont opposé, samedi dernier, des éléments de la police nationale anti-émeute à des jeunes militants du mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD, opposition) avec au bout du compte des dizaines de blessés de part et d’autres et de nombreuses arrestations.

Le théâtre des opérations a été surtout les abords et l’intérieur du siège national du MSD où deux policiers ont été séquestrés avec leurs armes et radios de communication, ce qui aurait contribué à envenimer encore plus l’atmosphère, de l’avis des observateurs et commentateurs politiques de cet évènement qui était, lundi encore sur la bouche de gens au service et dans la rue.

Des gaz lacrymogène et des rafales d’armes automatiques ont enveloppé et résonné des heures la permanence et les alentours immédiats où s’étaient massés de nombreux policiers et jeunes militants du MSD dans un face-à-face électrique qui a fini par exploser vers la fin de l’après-midi de samedi.

A la sortie de la permanence, on pouvait apercevoir des corps de gens ensanglantés, dont au moins un policier.

Le président du MSD a eu le temps, peu avant l’assaut policier contre la permanence du MSD, de formuler quelques revendications à caractère politique au téléphone avec le directeur de la Radio publique africaine (RPA, indépendante).

Parmi ces revendications figurent la libération des prisonniers politiques, la fin de l’ingérence dans le fonctionnement des partis politiques par l’exécutif ou encore la bonne gouvernance économique et plus de libertés politiques à l’approche des élections générales 2015.

Dans la même journée mouvementée de samedi, la police a encore dispersée à coup de gaz lacrymogène une marche-manifestation à caractère politique des femmes affiliées à l’unité pour le progrès national (UPRONA, ex-parti unique actuellement en proie à de sérieuses divisions internes).
Lundi, de nombreuses voies dans les milieux de l’opposition se sont élevées pour condamner l’usage « disproportionné de la force par la police et pour demander le dialogue sur toutes les questions de l’heure au Burundi.

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