La COSOME renforce les capacités des femmes leaders appelées à sensibiliser les autres à élire et se faire élire

foto_famille-2.jpgBujumbura, le 27 février 2014(COSOME)- Une quarantaine de femmes leaders des partis politiques, des organisations de la société civile et des confessions religieuses ont pris part, mercredi, à un atelier destiné au renforcement de leurs capacités à sensibiliser leurs consoeurs à élire et se faire élire dans un pays où la participation de la femme reste en dessous de la moyenne.

A l’ouverture de l’atelier, la présidente de la COSOME, Mme Justine Nkurunziza, a surtout insisté sur la « paradoxe » qui fait que les femmes représentent plus de 52% de la population burundaise mais ne parviennent pas aujourd’hui encore à hisser une femme au plus haut niveau des responsabilités électives.
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Poursuivant sur la même lancée, la présidente de la COSOME a encore fait remarquer que dans l’état actuel des choses, force est de constater que la femme burundaise reste confinée dans le statut peu flatteur de « machine à voter », et quand il s’agit de participer aux institutions étatiques, rares sont les fois où elles dépassent les quotas fixes de 30% de postes de responsabilités à tous les niveaux du pouvoir, comme le prévoit l’accord d’août 2000, à Arusha, en Tanzanie, sur la paix et la réconciliation nationale ainsi que la constitution nationale du moment qui en émane.
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Certaines études montrent néanmoins que ces quotas ne sont pas toujours et partout respectés, comme au niveau de l’administration territoriale et dans d’autres entités administratives à la base, telles que les conseils communaux, les conseils collinaires ou encore les conseils de quartiers.

Les administrations étatiques et paraétatiques ne regorgent pas non plus de femmes et à ce niveau aussi, l’équité manque malgré une volonté politique maintes fois affirmées et de beaux textes sur la politique nationale de genre.

Il apparaît clair que les femmes leaders doivent aller au-delà des quottas qui leur sont « généreusement » octroyés pour s’engager d’avantage dans la bataille électorale par une sensibilisation plus accrue et soutenue de leurs consœurs du milieu rural pour ne pas seulement servir à élire, mais bien plus, à se faire élire.

La femme est le plier du développement, cela veut encore dire qu’elle doit être aux affaires pour gérer, contrôler et jouir des richesses nationales au même titre que l’homme.

C’est dans ce cadre que la Coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME), nantie de la mission de renforcer les capacités techniques et institutionnelles, de promouvoir la culture de la paix et de la démocratie par l’éducation et l’encadrement civiques et électoraux au Burundi, a décidé de commanditer un manuel de sensibilisation des femmes à élire et se faire élire, a-t-elle précisé.

Le manuel apporte un début de réponses à certaines interrogations comme celles de savoir pourquoi les femmes élisent beaucoup plus qu’elles ne se font élire au Burundi ?

Pourquoi ne profitent-elles pas de la supériorité numérique pour propulser l’une des leurs aux plus hautes fonctions étatiques ?

Pourquoi ailleurs dans le monde, à commencer par la sous-région, la participation de la femme va au-delà de la simple parité, comme au Rwanda voisin ?

La présidente de la COSOME a terminé par des remerciements l’endroit de l’organisation américaine d’appui à la démocratie, National Endowment for Democracy(NED) qui a appuyé l’activité et dont le partenariat avec la COSOME dure depuis un certain nombre d’années.

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