Bujumbura, le 31 janvier 2014 (COSOME) – La permanence de l’unité pour le progrès national (UPRONA), dans le centre-ville de Bujumbura, est resté bouclée toute la journée de vendredi par un déploiement policier qui avait été dépêché sur les lieux pour prévenir des débordements consécutifs à l’aggravation de la crise pour le leadership interne qui secoue l’ex-parti unique depuis quelques temps, a-t-on constaté sur place.
La seconde force politique du pays ne s’attendait certainement pas, mercredi dernier, à l’aggravation de la crise quand les deux ailes rivales sont allées retirer à l’amiable en justice une plainte de l’une d’elles contre un congrès qui aurait élu « irrégulièrement » l’actuel leader de l’UPRONA, Charles Nditije.
La cour d’appel de Bujumbura a pourtant pris acte de la volonté des deux ailes rivales à se réconcilier autrement, avant de retourner le dossier au ministère de l’intérieur ayant dans ses attributions la gestion des associations à caractère politique pour des mesures administratives tenant compte de la nouvelle donne interne à l’UPRONA.
La décision du ministère de l’intérieur est tombée le lendemain pour réhabiliter l’ancien président du parti, Bonaventure Niyoyankana, deux ans après son éviction par congrès controversé du parti.
La direction de l’UPRONA, celle qui était la veille encore en ordre avec la loi, a aussitôt contesté la décision ministérielle qui, à ses yeux, constitue une ingérence « flagrante » dans le fonctionnement du parti et participe d’une volonté à peine voilée d’installer aux commandes de l’URPONA, un « proche » du pouvoir aujourd’hui en place au Burundi.
L’ex-parti unique avait pris les devants ces derniers temps pour s’opposer à un projet gouvernemental de révision de la constitution qu’il apparentait à une tentative de faciliter un troisième mandat de « trop » à l’actuel chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, lors des prochaines élections générales de 2015.
Le ministère de l’intérieur avait précédemment encore remis de l’ordre dans le fonctionnement de la quarantaine de partis politiques agrées, en radiant 15 d’entre eux qui ne seraient plus actifs sur le terrain de la compétition politique depuis les précédentes élections de 2010.
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