Bujumbura, le 19 décembre 2013 (COSOME) – L’alliance des démocrates pour le changement (ADC) va prendre part à la rencontre des acteurs politiques sur les propositions d’amendement de la constitution de 2005 à l’initiative de l’assemblée nationale, apprend-on de source proche de l’opposition.
Le projet gouvernemental est déjà sur le bureau de l’Assemblée nationale qui a récemment proposé de le remettre sur la table de discussions, suite aux menaces de l’Alliance des démocrates pour le changement (ADC) de recourir à la rue pour n’avoir pas été associée à la révision de la loi fondamentale de 2005.
Dans ces conditions, l’ADC avait observé un boycott des législatives et de la présidentielle pour protester contre des »fraudes massives » constatées lors des municipales de 2010 qui avaient précédé ces deux scrutins.
Le président de l’ADC, Léonce Ngendakumana, a annoncé la participation de son alliance aux discussions de jeudi et vendredi prochains, tout en se laissant convaincre de »l’inopportunité » de la révision de la Constitution dans le contexte socio-politique du moment au Burundi.
L’opposition prête l’intention au gouvernement de vouloir cette révision dans la perspective de permettre au chef de l’Etat actuel, Pierre Nkurunziza, de briguer un troisième mandat sur lequel plane un flou juridique dans la constitution encore en vigueur au Burundi.
Le président Nkurunziza avait été élu pour la première fois en 2005 par le Parlement au suffrage universel indirect avant de se prêter au verdict populaire, en 2010.
Dans cette optique, le camp présidentiel considère que le premier mandat au suffrage universel indirect n’entre pas en ligne de compte et que le président sortant pourra bel et bien se représenter en 2015, sans violer la loi fondamentale.
Pour le moment, aucune annonce ferme dans le camp présidentiel du nom du futur candidat n’a été faite à ce jour alors que, de leur côté, les partis membres de l’ADC ont déjà fait état de leur intention de présenter une candidature unique, en 2015.
La candidat pressenti de l’ADC, Frédéric Bamvuginyumvira, est depuis bientôt deux semaines aux arrêts à Mpimba, la prison centrale de Bujumbura, sous le principal chef d’accusation de »tentative de corruption » d’agents de l’ordre pour étouffer une affaire de mœurs qui lui est imputée.
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