Lancement officiel du projet « Voix de femmes, Voix de jeunes dans le processus démocratique »

bureau_martha-2.jpgBujumbura, le 2 décembre 2013(COSOME)- La coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME) a procédé récemment au lancement officiel du projet « Voix de femmes, Voix de jeunes dans le processus démocratique » qui sera exécuté dans les provinces de Cibitoke, Gitega et Ngozi au cours des ces 12 prochains mois avec l’appui financier de Oxfam Novib.

Dans le discours de circonstance, la présidente de la COSOME, Justine Nkurunziza, a déclaré que le projet va contribuer à avoir un processus électoral et démocratique inclusif de toutes les catégories sociales, plus particulièrement les femmes et les jeunes.

Plus spécifiquement, il s’agit de Sensibiliser les femmes et les jeunes sur les différentes formes de manipulation (achat des consciences, corruptions) et sur la participation citoyenne.
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«Nous tenons sincèrement à remercier l’ONG OXFAM-NOVIB qui a accepté de financé le projet que nous lançons officiellement. Nous remercions en plus tous nos partenaires qui ne se lassent à nous soutenir institutionnellement, techniquement, matériellement et opérationnellement. Nous remercions aussi, tous ceux qui se sont prononcés et ceux aussi qui s’apprêtent à se prononcer pour nous soutenir dans un proche avenir », a-t-elle conclut son discours.

De son côté, la directrice du pays associée à Oxfam Novib Burundi, Mme GERALDINE BREUKERS, a exprimé un réel plaisir de prendre la parole à l’occasion des cérémonies de lancement officiel du projet ‘’VOIX DES FEMMES, VOIX DES JEUNES DANS LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE’’.

« En effet, cette activité de lancement rentre dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet qui sera exécuté par la COSOME avec l’appui financier d’OXFAM Burundi que je représente ici », a-t-elle dit, avant d’indiquer les différentes phases du projet.

La première phase du projet s’articulera plus spécifiquement sur la sensibilisation des femmes et des jeunes pour leur implication active dans le processus électorale de 2015. La mise en œuvre du projet sera confiée aux organisations de jeunes et de femmes qui sont membres de la COSOME.

Cette première phase du projet s’étend sur une période de 12 mois et cible trois provinces à savoir Cibitoke, Gitega et Ngozi. Le choix de ces provinces a été motivé par le fait qu’on a constaté que le taux d’analphabétisme est très bas dans ces provinces et qu’on y a observé beaucoup de violences électorales au cours des élections de 2010. Ce projet a été conçu dans l’objectif de préparer les esprits des femmes et des jeunes pour préparer les élections de 2015, a rappelé Mme GERALDINE BREUKERS.

La deuxième phase du projet sera jusqu’à fin 2015 et sera focalisée beaucoup plus sur la mobilisation des femmes et des jeunes pour la participation civile et politique aux élections proprement dites de 2015.

Pour la directrice du pays associée, le projet permettra à la COSOME d’atteindre son objectif d’accompagner tout le processus électoral, en commençant par les activités de préparation des élections, ensuite avec celles d’observation des élections et enfin avec celles de suivi des promesses faites par les candidats au vote.

La COSOME a déjà bénéficié d’un appui financier d’OXFAM dans le cadre de l’observation des élections au Burundi, notamment en 2010, et dans la sous-région où elle a observé les dernières élections au Rwanda et en Tanzanie, a-t-elle rappelé.

« C’est pour cette raison que je suis heureuse d’être parmi vous aujourd’hui, au nom d’Oxfam Burundi, pour célébrer le lancement officiel du projet que COSOME va exécuter en partenariat avec OXFAM pour une période de 12 mois ».

« Je m’en voudrais de terminer mon intervention sans remercier COSOME et toutes les associations membres pour tout ce qu’ils font à travers le pays pour accroitre la citoyenneté active, la transparence et la redevabilité électorale dans le processus démocratique de 2015 », a-t-elle conclu son discours.

Un délégué du ministère de l’intérieur ayant la gestion des organisations et organisations non gouvernementales de la société civile dans ses attributions, a Térence Mbonabuca, a également pris la parole à l’occasion, d’abord pour féliciter la COSOME et son partenaire Oxfam Novib pour cette initiative « ô combien louable de contribuer à faire entendre les voix des femmes et des jeunes hommes dans le processus démocratique qui ne saurait donner les fruits escomptés sans la participation inclusive de toutes les couches et catégories sociales du pays ».

« Nous sommes encore heureux de savoir qu’il s’agit d’un projet pilote ayant pour objectifs généraux de sensibiliser la femme à élire et se faire élire et les jeunes à adopter un comportement responsable, pas seulement avant, pendant et après les élections, mais bien mieux, un comportement responsable de tous les jours. Après tout, c’est sur eux que repose l’avenir du pays », a-t-il enchaîné.

Pour le représentant du gouvernement encore, « un tel projet tombe, par ailleurs, à point nommé, c’est-à-dire au moment où le gouvernement et ses partenaires politiques et de la société civile sont engagés dans le dialogue autour des enjeux électoraux de 2015. Nous en profitons pour réitérer l’engagement du gouvernement à garantir des élections libres, transparentes, apaisées, justes, démocratiques, équitables et inclusives à l’horizon 2015. Nous nous réjouissons aussi du fait qu’au-delà des quelques provinces pilotes, c’est toute la population burundaise qui bénéficiera du projet en cours d’inauguration grâce à l’effet multiplicateur de la radio et d’autres outils de sensibilisation qui ont été pensés et élaborés par la COSOME ».

Le représentant du ministère de l’intérieur a encore déclaré que « le souci de la participation inclusive de toutes les couches de la population à la vie nationale du pays est aussi celui du gouvernement qui a inscrit, dans ses politiques, la promotion et la défense des droits civils et politiques des femmes et des jeunes. En témoigne l’existence d’une politique nationale de genre et d’un conseil national des jeunes. Pour toutes les raisons qui précèdent, soyez donc assurés du soutien du gouvernement qui vous encourage, par ailleurs, à inscrire votre action dans la légalité afin d’atteindre les objectifs escomptés dans la sérénité et l’intérêt général de la population ».

« Votre initiative vient donc en complément aux efforts du gouvernement qui, par ailleurs, reconnaît, de manière générale, la place et le rôle forts de la société civile en démocratie, pour peu que ce rôle s’inscrive encore une fois dans la légalité et soit constructif. Au Burundi, nous en arrivons aujourd’hui à plus de 3.000 organisations et associations de la société civile et si toutes et chacune pouvaient jouer leur rôle comme il se doit, vous comprendrez, Mesdames et Messieurs, qu’elles soulageraient et compléteraient les efforts du gouvernement qui œuvre chaque jour d’avantage à l’amélioration des conditions de vie du citoyen, dans les différents secteurs d’activité », a-t-il poursuivi.

« Nous encourageons donc toutes ces associations et organisations de la société civile à emboîter le pas à la COSOME, en prenant à leur tour des initiatives tout aussi heureuses, chacune dans son secteur d’activité. Nous encourageons également le partenariat, d’une part, entre les acteurs de la société civile et les pouvoirs publics, d’autre part entre la société civile et les partenaires financiers et techniques, encore une fois dans les limites qui sont autorisées par la loi et pour l’intérêt général bien compris de la population. Nous terminons notre propos par là où nous l’avions commencé, c’est-à-dire, en réitérant nos sincères remerciements et félicitations à la COSOME pour avoir pensé à un tel projet dont le groupe cible constitue la catégorie sociale de loin la plus importante du pays, aussi bien en terme de nombre que du rôle qu’elle joue dans le pays. Plus de 60% de la population du Burundi sont en effet, constitués de jeunes, tandis que plus de 52% sont des femmes », d’après la même source.

« La participation à la vie nationale doit donc tenir compte de ces deux forces sociales sur lesquelles repose le développement intégral du pays. Nous encourageons enfin la COSOME et son partenaire Oxfam Novib à se donner les moyens pour la pérennité et l’extension du projet bien au-delà des trois provinces pilotes », a-t-il conclu son discours.

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