GITEGA (CENTRE DU BURUNDI), le 10 déc. (COSOME) – Les délégués du ministère de la Force de Défense Nationale (FDN) et des Anciens Combattants appellent les représentants des différents secteurs publics et des organisations privés à assurer une large sensibilisation pour une adhésion plus élevée des filles au sein de son corps. Ce qui permettrait d’augmenter le taux de représentativité des femmes et filles au sein de la FDN qui est encore faible et s’élève à 0,9% par rapport aux effectifs des hommes militaires.
Cette sensibilisation qui a eu lieu lundi à l’intention des représentants des services publics et privés à Helena Hôtel avait l’objectif d’inviter les participants à assurer une vaste mobilisation de la population en faveur d’une adhésion plus élevée des filles lors des prochains recrutements à la FDN envisagés à partir de janvier 2014.
Tout un chacun doit transcender la mentalité burundaise liée à la coutume qui fait croire que les filles sont incapables de servir l’armée tout en sachant que les filles et femmes sont aussi capables de servir le corps de défense que les garçons et les hommes, a indiqué le chef de délégation du ministère de la FDN, Col. Venuste NDUWAYO.
Il a en outre indiqué qu’une armée professionnelle doit être mixte. Raison pour laquelle les lois et politiques burundaises consacrent l’intégration genre au sein de la FDN. Néanmoins, même si la 1ère adhésion des filles au sein de ce corps remonte de 1993, les femmes et filles militaires sont encore peu nombreuses, a-t-il signalé.
On compte un total de 239 femmes et filles militaires en fonction ou encore en formation sur environ 25.000 hommes militaires, soit un taux de 0,9%, a-t-il précisé. Des 239 femmes et filles militaires, on enregistre 55 officiers, 44 sous officiers et 140 femmes de troupe, a-t-il ajouté.
A leur tour, deux femmes militaires officiers ont dans leurs témoignages fait savoir que les femmes et les filles sont capables d’exercer la carrière des militaires et sont aussi utiles à ce corps de défense.
L’essentiel est d’avoir la volonté et l’engagement de servir le pays au sein de ce corps. Pour ce qui reste, on s’habitue aux services au même titre que les autres confrères mais tout en restant femmes.
Au niveau des tests de niveau intellectuel, les filles et les garçons passent un même examen et les meilleurs passent. Pour des tests physiques, il y a des minimas exigés pour les filles et des minimas exigés pour les garçons.
Ces avis et considérations ont été aussi appuyés par les hommes militaires qui ont pris la parole.
Lors des échanges, les participants ont en autres demandé les stratégies adoptées par le ministère de la FDN pour susciter l’émulation des filles pour une adhésion plus nombreuse. Les délégués ont répondu qu’il y a une série d’actions notamment : l’organisation de ces campagnes de sensibilisation, l’actualisation des lois et programmes qui tiennent compte de l’intégration genre au sein de ce corps.
C’est dans ce cadre même qu’on va construire des infrastructures d’accueil aussi bien dans les centres de formations que dans les camps répondant aux besoins spécifiques des femmes et filles ainsi qu’à ceux des hommes et des garçons, ont-ils ajouté.
C. B.
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