Le FORSC mobilise autour de la charte africaine de la démocratie

Bujumbura, le 12 sept 2011(COSOME)- Le forum pour le renforcement des capacités de la société civile(FORSC) a animé, lundi, une conférence de presse centrée sur la nécessité, pour le gouvernement burundais, de vulgariser, dans l’opinion nationale, le contenu de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance.

La charte comporte 11 chapitres portant, entre autre, sur les objectifs, les principes, les sanctions en cas de changement anticonstitutionnel de gouvernement ou encore les mécanismes de sa mise en application.

L’instrument juridique continental précise qu’ « aucune disposition de la présente charte n’affecte les dispositions plus favorables relatives à la démocratie, aux élections et à la gouvernance contenues dans la législation nationale des Etats parties ou toute autre traité régional, continental et international en vigueur dans ces Etats parties.

De son côté, le représentant du FORSC à la conférence, Reymond Kamenyero, a estimé que la charte « est un important instrument juridique de bonne gouvernance qui mérite d’être connu du large public ».

Le Burundi fait encore partie des Etats africains qui n’ont pas encore ratifié la charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance.

Un total de 14 pays du continent ont déjà pris la peine de ratifier la charte et il ne manque plus qu’un Etat pour que le texte ait une force de loi.
« La ratification de la charte pourrait crédibiliser encore plus l’Etat burundais en matière de bonne gouvernance et lui permettre de lever plus facilement les fonds auprès des bailleurs », a souligné en substance le conférencier du jour.

La charte a pour objectifs de « promouvoir l’adhésion de chaque Etat partie aux valeurs et principes universels de la démocratie et le respect des droits de l’homme, la tenue régulière d’élections libres, transparentes et justes afin d’institutionnaliser une autorité et un gouvernement légitimes ainsi que des changements démocratiques de gouvernement ».

La charte prévoie, en outre, des sanctions en cas de changement anticonstitutionnel, putsch, intervention de mercenaires pour renverser un gouvernement démocratiquement élu ou encore en cas de « tout amendement ou toute révision des constitutions ou instruments juridiques qui portent atteinte aux principes de l’alternance démocratique ».

FB

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