Le gouvernement rassure sur le « bon » déroulement des prochaines élections de 2015 au Burundi

Bujumbura, le 28 mars 2014 (COSOME)- Le récent rejet par les députés de l’assemblée nationale du projet de loi portant révision de la constitution nationale n’aura pas d’impact « négatif » sur les préparatifs électoraux de 2015, a rassuré, vendredi, le porte-parole et secrétaire général du gouvernement burundais, Philippe Nzobonariba.

La veille, le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, continuait à parler d’autres voies de faire passer le projet gouvernemental, notamment par voie référendaire ou alors le recours à la cour constitutionnelle pour trancher dans le vif au niveau de l’article 302 qui ne précise pas clairement le nombre de mandats présidentiels autorisés.

Dans sa mise au point, le porte-parole du gouvernement, a dit que la constitution de 2015 et le code électoral de 2009 restaient d’application et «nous tranquillisons donc les burundais et la communauté internationale que les élections seront préparées de façon qu’elles soient libres, transparentes, apaisées et démocratiques ».

Le conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, parti au pouvoir) est également sorti de sa réserve, jeudi, pour remercier les députés qui ont pris part au vote et pour fustiger, par contre, ceux qui se sont absentés et empêché la réalisation du quorum nécessaire à l’analyse et l’adoption du projet de loi portant révision de la constitution.

Les députés de l’opposition parlementaire ont été les plus nombreux à s’absenter lors du récent vote qui était, à leurs yeux, destiné à ouvrir la voie à un troisième mandat « illégal » à l’actuel chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza.

Le président de l’assemblée nationale, Pie Ntavyohanyuma, avait clôturé le vote parlementaire manqué de la semaine dernière par une annonce du retour du projet portant révision de la constitution dans une année, conformément à ce que prévoit la loi.

Parmi les principales innovations du projet de loi constitutionnelle figurent, entre autres, le regroupement des scrutins présidentiels et législatifs ou encore l’introduction du bulletin unique dans les opérations de vote.

Les précédentes élections marathon de 2010 avaient débuté, en mai, par des municipales, suivies de la présidentielle, ensuite des législatives, puis des sénatoriales avant de clôturer le long cycle électoral en octobre de la même par les élections de chefs de collines(les plus petites entités administratives à la base de parfois dix ménages), de zones et de quartiers.

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