Mwaro (Centre du Burundi), le 26 novembre 2013(COSOME)- Le président du de l’union pour le progrès national (UPRONA), Charles Nditije, a visité, le week-end dernier, la province de Mwaro où il a profité de l’occasion pour s’exprimer sur les problèmes politiques de l’heure au Burundi, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
La descente a coïncidé avec la célébration du 52ème anniversaire de la victoire de l’ancien parti unique aux premières élections législatives post coloniales des années 1962.
Le président de l’UPRONA s’est également exprimé sur le travail parfois controversé dans l’opinion de la commission nationale des terres et autres biens, la révision en cours de la constitution, le projet de la mise en place de la commission pour la vérité et la réconciliation nationale.
Concernant le projet de révision constitutionnelle, le leader de l’UPRONA a affirmé qu’il s’agissait d’une manœuvre du parti au pouvoir pour mettre fin aux accords de paix qui ont été conclus à Arusha en Tanzanie en Août 2000 entre les burundais dans toute leur diversité.
Ces accords de paix d’Arusha ont donné naissance à cette constitution, c’est pour cette raison que sa révision ne peut pas être l’œuvre du seul parti au pouvoir et les dirigeants de ce pays doivent savoir qu’ils ont accédé au pouvoir grâce à ces mêmes accords, selon M.NDITIJE.
Concernant ce que compte faire le parti Uprona au cas où le Gouvernement ferait sourde oreille aux différents appels lancés, ils ne vont pas se retirer du Gouvernement ou d’autres organes de prise de décision comme souhaité par les parti de l’opposition, il vont attendre et vont agir quand le projet de loi sera au niveau des deux chambres du parlement, a-t-il dit.
S’agissant de la Commission Terre et autres Biens, le président de l’UPRONA s’est dit « consterné » par la reconduction de Monseigneur Bambonanire à la tête de la CNTB étant donné qu’il a déjà montré qu’il a un côté penchant au lieu d’observer la neutralité.
S’agissant de la mise en place de la commission pour la Vérité et la Réconciliation, M.Nditije a trouvé que le gouvernement veut promouvoir le « pardon collectif » en même temps qu’il est « contre » la mise en place d’un tribunal spécial pour réprimer les crimes qui ont été commis depuis la date de l’indépendance nationale du Burundi, en 1962, à la signature de l’accord global de cessez-le-feu de 2003.
Concernant la vie du parti, le président de l’UPRONA a lancé un message de réunification du parti au niveau provincial après des divisions qui ont été observées ces derniers temps dans les rangs de la formation politique.
Cette réunification passera par des candidatures aux postes de responsabilité qui seront désormais parrainés par des responsables du parti à la base.
J.H.
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