Bujumbura, le 11 novembre 2013(COSOME) – Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a annoncé, lundi, un délai d’exemption de poursuites pénales de trois mois à toute personne qui voudra remettre volontairement son arme qu’il détient encore illégalement.
L’annonce a été faite au lancement officiel de la seconde phase de désarmement des civils qui se sont considérablement équipés en Kalashnikov, pistolet ou grenades pour l’autodéfense au plus fort des années passées de guerre civile.
La période post-conflit reste marquée par une insécurité résiduelle faite de vols à main armée, de règlement de comptes pour diverses raisons et « ceux qui rendront volontairement leurs armes bénéficieront, en contre partie, de micro-projets de développement communautaire pour avoir fait preuve de patriotisme », a rassuré le président Nkurunziza.
La première campagne nationale de désarmement de la population civile avait été menée du 19 au 28 octobre 2009 et permis de récupérer plusieurs milliers d’armes et de munitions sur la population civile, d’après la même source.
Le chef de l’Etat burundais a déclaré qu’au lendemain de la première campagne, une réduction de la violence armée a été observée à hauteur de plus de 38% au niveau national.
Malgré les résultats obtenus en matière de désarmement de la population et de lutte contre la prolifération des Armes légères et de petit calibre (ALPC), on observe toujours des cas de criminalité qui sont perpétrés par des malfaiteurs en armes, a-t-il déploré.
D’autres mesures sécuritaires ont été annoncées par le président Nkurunziza, comme le marquage des armes des corps de défense et de sécurité « en vue d’assurer sereinement la sécurité des personnes et des biens sur tout le territoire national ».
Toutes ces mesures sécuritaires visent l’amélioration du climat des affaires, l’assainissement du climat sociopolitique et la préparation d’un processus électoral, d’ici 2015, qui se veut « libre, paisible et transparent « , a souligné, en substance, le président burundais.
« Au-delà des initiatives et mesures fort louables qui sont prises au niveau national, il faut inscrire la lutte et le combat contre cette prolifération des ALPC dans un cadre sous-régional », a-t-il poursuivi, en citant la « perméabilité de nos frontières ainsi que la présence de groupes armés à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine qui reste un défi majeur pour la maîtrise totale des armes illicites dans notre pays ».
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