Gitega (Centre du Burundi), le 6 février 2014-02-07 (COSOME)- L’Archevêque du diocèse de Gitega, Mgr Simon Ntamwana, a appelé, mercredi, les dirigeants du pays à être des modèles dans la sauvegarde et de la consolidation nationale, à l’occasion de la célébration du 23ème anniversaire de l’adoption de la charte de l’unité des burundais par voie référendaire, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).
Cette autorité morale a lancé l’appel à l’occasion d’une messe qui a donné le coup d’envoi aux festivités commémoratives de ce pacte d’une importance capitale dans les recherches des voies et moyens de réconcilier définitivement les burundais sous toutes leurs composantes socio-ethniques.
Le prélat catholique a encore appelé les citoyens burundais à éviter tout ce qui tenterait de semer la division au sein des frères et sœurs d’une même nation.
Rappelons que la charte de l’Unité Nationale est un pacte qui a été en effet scellé entre tous les Burundais au terme du référendum populaire du 5 février 1991.
Le gouvernement d’alors a initié cette charte de l’Unité nationale en réponse aux crises politico-ethniques répétitives qui avaient marqués le Burundi depuis l’indépendance nationale, en 1962.
La Charte de l’Unité nationale est encore un engagement de tout burundais à cohabiter pacifiquement avec les autres, indépendamment de l’ethnie, la région et la religion afin de réconcilier définitivement le peuple burundais avec lui-même.
L’édition 2014 de la célébration de la charte de l’unité nationale est cependant arrivée au moment où le pays traverse une crise politico-institutionnelle.
Cela s’est traduit par le boycott des cérémonies par les responsables des partis politiques, contrairement aux années antérieures où il y avait des dépôts massifs de gerbes de fleurs sur le monument de l’unité nationale.
Du côté de l’homme de la rue, l’état des lieux qu’il fait du vécu de l’Unité Nationale est qu’un pas a été franchi au niveau de la cohabitation pacifique entre les communautés.
Les populations sur les collines et les quartiers urbains entretiennent des relations de bon voisinage en général, ont fait remarquer la plupart des personnes interviewées, tout en mettant en garde contre ceux qui voudraient dormir sur leurs lauriers ou faire retourner en arrière le pays par quelques agissements ou intérêts égoïstes qu’ils soient.
Certains interlocuteurs, en l’occurrence les jeunes et les intellectuels, ont soulevé les conflits au sommet de l’Etat qui risquent de faire tâche d’huile au niveau de la base.
D’autres interlocuteurs aussi bien des intellectuels que ceux du monde rural ont indiqué que l’unité reste théorique tant qu’il n’ya pas encore un partage équitable du « gâteau » national, citant, à titre d’exemple, des disparités salariales qui favorisent des inégalités sociales et préconisant, en outre, la mise en place d’une politique favorisant un accès plus équitable à la chose publique.
L’autre point de convergence des différentes opinions populaires est que les dirigeants restent les acteurs clés de la sauvegarde de l’Unité Nationale.
C.B.
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