Les femmes leaders s’engagent en faveur d’une représentation d’au moins 40% dans les organes de décision

Gitega (Centre du Burundi), le 27 novembre 2013 (COSOME)- Les femmes leaders de partis politiques s’engagent à être plus compétitives et à se sensibiliser mutuellement pour exploiter les opportunités favorables à augmenter le taux de leur représentativité dans les institutions électives et dans les instances de prise de décision à tous les niveaux de la base au sommet à un taux d’au moins 40% lors des prochaines élections de 2015.

Ces femmes s’engagent aussi à être plus solidaires pour adopter ensemble des stratégies adéquates face aux contraintes et défis auxquels elles sont confrontées dans leurs efforts de promouvoir l’égalité et l’équité entre les genres.

Ces engagements ont été faits lors d’un atelier de réflexion et d’échange qui a regroupé, mardi et mercredi, les femmes représentantes des partis politiques agréés au BURUNDI pour évaluer ensemble leur rôle au sein de leurs partis respectifs et l’impact de leur implication.

Le moment était ainsi opportun, en cette période où on approche les élections de 2015 pour les femmes leaders des partis politiques d’adopter les stratégies efficaces pour pouvoir occuper les meilleures positions.

Cette rencontre a été organisée par le ministère de l’intérieur avec l’appui de l’ONU FEMMES et avait pour objectif de contribuer à la promotion de la participation des femmes dans les organes de décision des partis politiques et dans les institutions électives du pays, a indiqué le directeur général de Coordination des ONG et de la Promotion des Libertés Publiques dans ce ministère, Déogratias NTUNGUKA.

C’était aussi une des activités de mise en application de la Feuille de route signée par les acteurs politiques du 13 mars 2013, en vue de la tenue d’élections « libres, démocratiques, apaisées, inclusives et justes », en 2015.

Il a aussi réaffirmé l’engagement du Gouvernement en matière de l’égalité genre, notamment à travers les instruments internationaux et nationaux ainsi que dans les politiques et programmes.

Il n’a pas manqué de rappeler qu’il reste beaucoup de choses à faire pour amener les partis politiques à prendre en compte la participation plus accrue des femmes dans les organes de dirigeants des partis ainsi que dans les postes électifs et non électifs.

Pour sa part, la déléguée du Représentant de l’ONU-FEMMES, Mme Clémence BUNUNAGI a réitéré le soutien de cette organisation à la promotion de l’égalité de genre dans le monde, en général et au BURUNDI, en particulier.

Elle a en outre reconnu les progrès qui ont été réalisés par le Burundi au niveau du respect du quota d’au moins 30% de représentation de femmes dans les instances de prise de décisions telles que le Parlement, le Gouvernement et les Conseils Communaux.

Elle a toutefois souligné que les femmes sont encore peu nombreuses dans les organes de décision des partis politiques et dans les postes de nomination des autres instances publiques.

Des efforts doivent être ainsi consentis pour que la participation des femmes dans les instances de décision soit effective et enregistre une augmentation numérique du taux de représentativité.

Dans les échanges menés sur deux thèmes présentés par les consultantes respectivement la député Gloriose BERAHINO et Pascasie NDEBERI centrés sur les opportunités, les défis et les contraintes liés à la promotion de la participation des femmes dans les institutions électives et dans les instances de prise de décision à tous les niveaux, les femmes leaders se sont engagées à faire preuve de solidarité pour rentabiliser les opportunités favorables à leur promotion et à trouver les solutions adéquates aux problèmes auxquels elles sont confrontées.

Parmi les opportunités à exploiter, les participantes ont notamment relevé la majorité démographique.

Les femmes représentent, en effet, 52% de la population et par conséquent la majorité de la population élective.

Les femmes leaders se sont ainsi convenues de conscientiser leurs consœurs à une participation plus accrue dans les activités politiques et à réserver un intérêt particulier à leur droit d’élire et de se faire élire.

Une autre opportunité est la volonté du Gouvernement qui a proposé dans le projet d’amendement de la Constitution l’augmentation du quota de représentativité d’au moins 30% des femmes à au moins 35% dans les instances électives et non électives, a fait savoir la député BERAHINO lors de son exposé.

Les participantes ont, de leur côté, proposé l’augmentation de ce quota à au moins 40%.

Quant aux défis à relever, les participantes ont entre autres soulevé les pesanteurs culturelles qui freinent encore la compétitivité politique de la femme au même titre que les hommes.

Elles se sont ainsi convenues à mener des campagnes de sensibilisation sur l’ultime nécessité d’une implication plus accrue des femmes dans les activités politiques.

C.B.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*