Les femmes s’engagent dans la compétition pour les élections de 2015

Gitega (Centre du Burundi), le 27 mars 2014(COSOME)- Les femmes leaders s’engagent à être plus compétitives au sein des partis politiques pour rehausser le taux de leur participation dans les postes électifs et non électifs en 2015, a appris le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral d’une journée d’échange dans cette province du centre du pays.

La journée avait été organisée par l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) à l’intention des représentants des membres du conseil communal de la commune de GITEGA, des responsables de l’administration publique, des représentants des partis politiques et des organisations de la société civile aussi bien des hommes et des femmes pour réfléchir sur les voies et moyens que doivent mettre en œuvre les femmes en vue d’une plus grande participation dans les postes électifs et non électifs.

L’objectif global était d’offrir aux participants, un cadre d’échange sur la promotion de l’équité et de la bonne gouvernance traduites notamment par une implication plus significative de la femme dans les sphères de prise de décision, a indiqué le Représentant de l’OAG, Jean Bosco NZOSABA dans son mot d’introduction.

De son côté, le conseiller technique, chargé des questions administratives et sociales dans la commune de GITEGA, Ernest NTAWUKIRISHIGA, a promis que cette commune ne ménagera aucun effort pour favoriser l’accroissement de la femme dans les postes électifs et non électifs.

Il a, en outre, reconnu que la question d’égalité des genres a progressé depuis la 1ère conférence des Nations- Unies dédiée spécialement à la femme, en 1975.

Aussi, le Gouvernement du BURUNDI enregistre des réalisations au niveau de la Représentativité des femmes dans les hautes instances du pays.
C’est dans ce cadre que le Gouvernement avait souhaité que le quota de représentativité des femmes dans les hautes instances du pays passe de 30 à 35% dans le projet de révision de la constitution.

Néanmoins, le taux de participation de la femme reste encore faible au niveau de l’administration publique ou dans les secteurs publics tels que la Santé ou l’Enseignement.

Des efforts restent ainsi à consentir pour relever le faible taux constaté notamment au niveau des directions générales ou des directions où on déplore la rareté des femmes qui occupent ces postes alors qu’il y en a qui ont le profil requis, ont soulevé les participants à l’atelier de réflexion.

A titre illustratif de cette représentativité encore faible des femmes dans les hautes instances, la conférencière, Vestine MBUNDAGU, a indiqué que lors des élections de 2010, les femmes avaient un pourcentage de 32,07% à l’Assemblée Nationale, 46% au Sénat, 30% au niveau des administrateurs communaux, 4,7% au niveau des chefs de colline.

Toutefois, le taux de représentativité des femmes chefs de collines a légèrement augmenté étant donné qu’il y a des femmes promises pour remplacer les hommes qui ont démérités.

Toutefois, des femmes qui occupent des postes de nomination sont encore minoritaires ou quasi inexistantes dans la plus part des secteurs publics, a signalé la conférencière.

A titre illustratif, elle a présenté un tableau qui fait état du taux de participation des femmes dans les directions régionales et provinciales selon l’étude faite par l’OAG en mars 2013.

Ce tableau fait ainsi état d’un total de 246 directions dont 20 seulement occupées par les femmes, soit un taux de 8,1% des femmes, a indiqué Mme MBUNDAGU.

Comme les propositions aux postes nominatifs émanent en général des partis politiques, les femmes ont été appelées à être aujourd’hui plus qu’hier plus actives et dynamiques au sein des partis pour mieux se positionner dans les organes dirigeants.

Ce qui leur permettra de prendre une part active aux décisions et partant de plaider pour une participation plus élevée aux postes électifs et non électifs.

Les hommes leaders se sont aussi engagés à soutenir les initiatives de promotion des genres.

Les participants hommes et femmes se sont aussi engagés à mener un plaidoyer pour la mise en application des instruments nationaux et internationaux qui consacrent la promotion de l’égalité des genres en mérite et en droits.

Ils ont notamment cité la Constitution du BURUNDI, la loi communale qui consacrent une représentativité des femmes à un taux de 30% au sein du conseil communal, la loi sur les partis politiques qui prévoit un taux de représentativité de 25% des femmes au sein des organes dirigeants des partis, la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard de la Femme, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, etc.

C. B.

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