Les jeunes des partis s’engagent pour une plus grande participation à la vie politique nationale

Gitega (Centre du Burundi), le 13 août 2014 (COSOME)- En ce moment où on chemine vers les échéances électorales de 2015, les jeunes membres des partis politiques étudiants à l’Institut Supérieur d’Agriculture (ISA) de GITEGA s’engagent à éveiller leur conscience pour améliorer leur participation à la vie politique nationale.

Les jeunes ont fait ces engagements lors d’un atelier d’information, de sensibilisation et de l’appropriation de l’étude sur l’état des lieux de la participation politique des jeunes au Burundi tenu mardi par le Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE).

L’objectif principal de cet atelier était de contribuer au renforcement de la participation et de l’engagement des jeunes dans la vie politique du pays, a indiqué le Président du FOCODE, Pacifique NINAHAZWE.

Les résultats attendus étant que les jeunes améliorent leur participation à la vie politique et, partant, leur visibilité dans les organes dirigeants des partis ainsi que leur positionnement dans les instances de prise de décision.

Ce qui leur permettrait ainsi d’exprimer leurs besoins pour qu’ils soient pris en compte dans les programmes des partis politiques et dans la planification des programmes nationaux, devait-il souligner dans son discours d’ouverture de l’atelier.

L’atelier est venu à point nommé en ce moment pré-électoral où les responsables des partis politiques font une large mobilisation des citoyens en général et des jeunes en particulier en vue de gagner les élections, a souligné Mme Gertrude KAZOVIYO, lors de la présentation de l’étude sur l’état des lieux de la participation politique des jeunes au Burundi.

De même qu’ils sont sollicités pour les campagnes de propagande des partis, les jeunes doivent saisir la balle au bon pour que leurs besoins soient intégrés dans les programmes des partis en cours de renouvellement, a-t-elle ensuite ajouté.

Le moment est opportun pour que les jeunes leaders politiques ne se contentent pas uniquement de jouer le rôle d’appui mais exploitent leurs potentialités pour améliorer leur participation politique qui est actuellement faible.

Les jeunes en tant que capital humain devraient commencer dès maintenant, à réclamer la prise en compte de leurs besoins, notamment lors de l’élaboration des programmes des partis politiques, de confection des listes bloquées pour avoir accès aux institutions électives et aux postes de prise de décision.

Alors qu’ils constituent la majorité de la population burundaise avec un taux de 60%, curieusement les jeunes sont moins représentés que leurs ainés dans la plupart des processus politiques, a signalé Mme KAZOVIYO.
Cette faible représentativité des jeunes se remarque notamment dans les organes dirigeants de la plupart des partis politiques et dans les instances dirigeantes.

Il est de même pour le processus de mise en place des politiques publiques du pays où les jeunes ne sont que faiblement représentés.
Raison pour laquelle leurs besoins spécifiques ne sont pas pris en compte dans l’élaboration des programmes stratégiques nationaux ni dans l’élaboration des programmes des partis politiques, a- t- elle aussi fait remarquer.

Il est ainsi temps que les jeunes éveillent leur conscience pour leur participation effective dans le processus politique.

Dans les échanges et débats menés, les jeunes membres des partis politiques se sont engagés à unir leurs efforts pour surmonter les obstacles à leur participation effective au processus démocratique.

Parmi les engagements faits par ces jeunes figurent notamment : une solidarité agissante pour résister aux manipulations et spéculations politiciennes qui incitent certains jeunes membres des partis politiques différents à une confrontation, la mise en place d’un cadre de plaidoyer regroupant les jeunes des différents partis politiques et des organisations de la société civile, la sensibilisation des autres jeunes sur leur participation active et non violente au processus démocratique, à influencer les responsables des partis politiques pour une participation visible des jeunes au processus démocratique.

Ces jeunes leaders ont également formulé des recommandations en faveur de cette participation effective.

Ils ont ainsi recommandé une large vulgarisation des instruments juridiques légaux favorable à la participation politique des jeunes, la mise en place d’une politique de création d’emploi, l’élaboration d’un cadre juridique favorable à la participation politique des jeunes notamment la fixation d’un quota de représentativités des jeunes au Parlement, le renforcement du Conseil National de la jeunesse pour le rendre plus crédible et mieux opérationnel.

Le Président du FOCODE a ainsi invité les jeunes à veiller au respect de leurs engagements. Il leur a ensuite recommandé de privilégier toujours le respect de la dignité d’autrui malgré leurs divergences idéologiques.

C.B.

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