Les professionnels des médias condamnent la séquestration d’une envoyée spéciale de RFI au Burundi

Bujumbura, le 12 mai 2014(COSOME)- Le conseiller principal à la présidence de la république, chargé de la presse et la communication, Willy Nyamitwe, et le président de l’association burundaise des radiodiffuseurs (ABR) ont sorti, lundi, un communiqué de presse conjoint qui condamne énergiquement la séquestration, par des responsables administratifs à la base, de l’envoyée spéciale de radio France internationale(RFI), Sonia Rolley, et de son accompagnateur burundais, Serge Niragira, journaliste à radio publique africaine(RPA, locale), en mission de travail, samedi dernier à Kirundo, une province du nord du pays qui est menacée par la famine consécutive à la sécheresse prolongée.

Les signataires se réjouissent, par contre, de l’interpellation du maire de la ville de Marangara, Venant Sibomana, toujours en province de Kirundo, qui a commandité la séquestration, «pendant plusieurs heures » de la soirée de samedi, des deux journalistes malgré leur identification.

La presse et les pouvoirs publics vivent en lune de miel depuis les premières assises nationales des médias qui ont eu lieu du 5 au 7 mai 2014 à Gitega, une ville du centre du Burundi.

Le communiqué inédit, en est l’illustration et un rappel du pacte qui a été scellé entre les médias, surtout indépendants, et les pouvoirs publics.

La « restauration d’un climat de confiance entre les autorités publiques et les médias, le droit d’accès à l’information publique » ou encore « l’exercice responsable de la profession » figurent en bonne place des assises de Gitega.

C’est encore dans ce cadre qu’un comité de suivi, réunissant les médias et les autorités publiques, a été mis en place pour veiller à l’application de ces recommandations et être un espace de dialogue pérenne, peut-on toujours lire dans le texte du communiqué qui salue, une fois de plus, l’interpellation du responsable administratif et de ses acolytes en cause dans la séquestration des deux journalistes.

Le comité voit dans ce geste des pouvoirs publics, une volonté à «défendre l’exercice libre » de la profession.

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