L’étau se resserre autour du premier vice-président du Burundi

Bujumbura, le 11 octobre 2013 (COSOME)- Le groupe parlementaire de l’unité pour le progrès national(UPRONA) est entré, jeudi, à son tour, dans la danse pour demander le départ « volontaire » des affaires de l’Etat de l’actuel premier vice-président de la république du Burundi, Térence Sinunguruza, en rupture de banc avec l’ex-parti unique d’origine.

Une déclaration du second groupe en importance au parlement burundais soutient ouvertement la récente décision de la direction nationale du parti de retirer sa confiance à M.Sinunguruza dont les « manquements » qui lui sont reprochés portent, notamment, sur des manœuvres visant à « diviser » et à « se servir » de l’UPRONA à des fins « personnelles » au sein de l’exécutif.

Comme dans le cas de la direction nationale du parti, le groupe parlementaire demande au président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, de bien vouloir prendre acte des différentes positions contre M.Sinunguruza et de procéder à son remplacement immédiat.

La déclaration conseille néanmoins au vice-président controversé de prendre l’initiative de se démettre lui-même sans attendre s’il veut sauver son honneur et celui du parti.

Le cabinet du premier vice-président de la république a multiplié ces derniers jours des tirs de barrage contre la décision de démettre M.Sinunguruza, « sans concertations préalables » en interne et sans lui avoir donné l’occasion de se défendre des accusations dont il est accablées.

Les divisions internes à l’UPRONA se sont exacerbées au cours des trois dernières années de présence, au cœur de l’exécutif, de M.Sinunguruza dont le principal grief à charge est justement d’utiliser sa position dominante pour servir se propres intérêts.

Ces chicanes s’exacerbent, par ailleurs, à la veille de la commémoration du 50ème anniversaire de l’assassinant du père fondateur de l’UPRONA et héro de l’indépendance nationale, le Prince Louis Rwagasore.

D’autres analystes politiques à Bujumbura attribuent cette poussée de fièvre au sein du parti à des manœuvres de « positionnement » à l’approche des élections générales de 2015.

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