Bujumbura, le 19 mars 2014(COSOME)- La municipalité de Bujumbura a publié, mercredi, une ordonnance qui rétrécie drastiquement les espaces publics dans lesquels le sport de masse se faisait librement jusque-là pour prévenir de nouveaux débordements similaires à ceux du 8 mars 2014 qui ont fait des dizaines de blessés suite à de violents accrochages entre la police anti-émeute et de jeunes militants de partis politiques de l’opposition qui faisaient du jogging dans les rues de la ville, sur fond d’animation musicale hostile au pouvoir en place au Burundi.
Deux policiers, leurs armes et des outils de communication avaient été séquestrés des heures durant à l’intérieur de la permanence du mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD) dans la foulée des échauffourées entre la police et les jeunes militants de ce parti politique burundais de l’opposition radicale.
Le précédent avait été si grave qu’un conseil national de sécurité a été tenu quelques temps après autour du chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, avec comme principale conclusion de demander à la municipalité de Bujumbura de réglementer le sport de masse dans le temps et l’espace.
La nouvelle règlementation prévoit cinq espaces répartis aux quatre coins de la ville de Bujumbura, dont un jardin public fermé pour le jogging, et des terrains de football où se fera désormais le sport de masse.
Les chansons « injurieuses » et « diffamatoires » ont été également frappées d’interdit par la municipalité de Bujumbura pendant que les gens se livreront au jogging.
Des autorisations préalables seront encore nécessaires pour tout groupe d’individus qui voudra faire du sport en dehors des nouveaux endroits autorisés par la municipalité de Bujumbura.
La ville de Bujumbura compte des clubs de jogging par centaines dont l’autre vocation est l’entraide sociale.
Ces clubs avaient jusque-là l’habitude de tracer leurs itinéraires de course, parfois jusqu’à l’intérieur du pays.
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