Menace de dissolution judiciaire sur 15 partis politiques « inactifs »

Bujumbura, le 12 janvier 2014 (COSOME)- Une quinzaine de partis politiques « inactifs » risquent la dissolution pure et simple sur demande du ministère de l’intérieur ayant dans ses attributions l’enregistrement et la gestion des associations à caractère politique, apprend-on de source officielle à Bujumbura.

Une correspondance que les médias locaux attribuent au ministre burundais de l’intérieur, Edouard Nduwimana, demande à la cour suprême d’appliquer, dans toute sa rigueur, l’article 69 de la loi régissant les partis politiques au Burundi pour en dissoudre 15 d’entre eux qui n’ont plus d’existence réelle et visible sur le terrain ou sont minés pas des divisions internes pour le leadership.

Au terme de l’article 69, la dissolution d’un parti intervient sur une décision des membres fondateurs, conformément aux statuts, ou sur une décision judiciaire basée sur un rapport du ministre l’intérieur.

Le Burundi comptait jusque-là 43 partis politiques agrées, dont seulement trois siègent au parlement depuis la fin des dernières élections générales de 2010.

Le conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), l’unité pour le progrès national (UPRONA, ex-parti unique) et le front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU-Nyakuri) sont encore les seuls véritables partis politiques nationaux qui s’activent sur le terrain de propagande.

L’opposition extraparlementaire, quant à elle, est constituée d’une dizaine de partis politiques réunis au sein d’une «alliance démocratique pour le changement »(ADC) qui n’a cependant pas d’existence légale officiellement reconnue par le ministère de l’intérieur.

L’ADC est cependant tolérée dans le cadre des efforts de dialogue national avec le gouvernement visant à assainir le climat politique qui avait été considérablement envenimé par des soupçons de fraudes électorales aux municipales de 2010.

Le reste de « petits partis » sous le collimateur du ministre de l’intérieur sont l’Alliance Libérale Démocrate (ALIDE), la Nouvelle Alliance pour la Démocratie et le Développement du Burundi(NADDEBU), le Parti pour la Reconstruction de la Nation Burundaise (PRNB-RUSANGI), la Société Non-Violente (SONOVI).

Il s’agit encore du Rassemblement des Démocrates pour le Développement au Burundi (RADEBU), le parti des Verts-INTWARI, l’Alliance Burundo-Africaine pour le Salut(ABASA), le Parti Social Démocrate (PSD-DUSABIKANYE), le front national de libération(FNL-Iragi rya Gahutu), le front national de libération(FNL-Icanzo), le Parti pour la Libération du Peuple(PALIPE-Agakiza), le Parti Indépendant des Travailleurs(PIT), le Parti Libéral(PL), le Parti pour la Concorde Nationale(PACONA) et le Parti pour la Restauration de la Monarchie et le Dialogue (ABAHUZA).

L’existence de la plupart de ces partis remonte à l’ouverture du pays au multipartisme, dans les années 1992, et leur débâcle aux premières élections pluralistes qui ont suivi les a depuis plongée dans le découragement et le sommeil profond.

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