Kirundo (Nord du Burundi), le 28 octobre 2013(COSOME)- Deux personnes ont été dernièrement agressées dont une à la machette dans des actes d’intolérance politique respectivement dans les communes de Bugabira et Vumbi, en province de Kirundo, a appris des victimes, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME).
En commune de Vumbi, sur la colline Nyagatovu, un certain Mathias Rwasa, membre des forces nationales de libération (FNL, aile du chef historique de l’ancien mouvement rebelle, Agathon Rwasa, actuellement dans l’opposition), a été blessé mortellement à la machette au niveau du front, des cotes et de l’épaule dans une dispute avec Egide Niyongabo, responsable du conseil national pour la défense de la démocratie/ forces de défense de la démocratie( CNDD/FDD, au pouvoir ), indique-t-on.
Le présumé agresseur est toujours en liberté malgré la dénonciation de l’agresseur par la victime à la police et la clameur publique de la population sur ladite colline.
Contacté à ce sujet, l’administrateur de la commune Vumbi, Fréderic Bizimana, a répondu que la victime n’avait pas encore informé de son cas, promettant toutefois qu’il allait suivre de près cette affaire.
Sur la colline de Rugassa, en commune de Bugabira, Mbungahanga, membre du front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU-Nyakuri, institutionnel et aile dissidente du Sahwanya FRODEBU originel), a été violemment battu par des jeunes présumes membres du conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD/FDD, au pouvoir), précise la victime.
Le responsable communal du FRODEBU-Nyakuri à Bugabira, Jean Marie Bizimana, confirme l’agression de son compagnon de lutte politique avant de regretter le « deux poids, deux mesures » appliqués par la police dans le traitement des dossiers liés à l’intolérance politique.
Selon M. BIzimana, les jeunes qui ont bastonné son compagnon de lutte «restent en liberté sous la protection de l’administration et du parti au pouvoir », regrette-t-il.
Des cas d’intolérance politique dus à « l’instrumentalisation des jeunes » par les partis politiques défraient la chronique en province de Kirundo.
Depuis le mois de Mai dernier, douze cas d’affrontements entre des membres du parti au pouvoir et ceux de l’opposition ont été répertoriés dans les communes de Busoni, Bugabira, Kirundo, Ntega et Vumbi, rappelle-t-on.
JCN
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