Bujumbura, le 16 octobre 2013(COSOME)- Plus de 50% de la population se contentent d’un repas, au lieu de trois, par jour, du fait de l’insécurité et la carence alimentaire chronique, a reconnu, mercredi, la ministre burundaise de l’agriculture et de l’élevage, Mme Odette Kayitesi, dans une déclaration à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’alimentation.
Cette situation pénalise encore plus, les moins de cinq ans, dans des proportions qui avoisinent les 60%, d’après la même source.
La journée sera célébrée jeudi, avec un jour de retard sur le calendrier mondial, dans le nord surpeuplé du Burundi, sous le thème et l’engagement officiel de mettre en place « des systèmes alimentaires durables, au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition » dans le pays.
Le gouvernement burundais se tient déjà prêt à relever cet important défi dans le cadre du « plan stratégique 2012-2017 de lutte contre l’insécurité alimentaire », a souligné, en substance, la ministre Kayitesi.
Le Burundi ne devrait pas connaître tant d’insécurité alimentaire, de l’avis général des spécialistes des questions agricoles à Bujumbura qui se fondent, entre autre, sur le fait que c’est l’un des rares pays au monde qui connaissent pourtant une saison pluviale de neuf des 12 mois de l’année mais avec des méthodes agricoles qui sont encore à la houe et sans irrigation.
L’autre paradoxe du secteur est que les sols sont généralement fertiles pour les différentes cultures vivrières, comme le haricot, la banane, l’ananas, le manioc, le maïs, le riz, les patates douces, les arachides, le petit poids, le sorgho, le soja, la canne à sucre ou encore l’huile de palme.
Seulement voilà, dans l’assiette d’un burundais ordinaire, c’est le haricot et le riz qui dominent presque chaque jour et on y trouve rarement un dessert chez ce peuple qui, par tradition, n’est pas gourmande de sucreries.
Le secteur de l’élevage ne nourrit pas non plus le peuple à sa faim et soif, à en croire certaines études sérieuses qui font état d’une moyenne dérisoire de 2 litres de lait par an et par burundais.
Cette moyenne tombe encore plus bas quand il s’agit de la consommation de la viande qui n’excède pas 1,58 kg par habitant et par an.
L’autre richesse naturelle du secteur était le poisson du lac Tanganyika avant l’industrialisation à outrance du littoral de ce cour d’eau qu’on dit le plus profond du monde, après le lac Baïkal, en Asie, et le deuxième lac le plus grand du monde après le lac victoria, en Afrique de l’est.
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